(Agence Ecofin) - En Afrique de l’Ouest, le pastoralisme contribue à hauteur de 60 % à l’offre de viande et de produits laitiers consommés. Dans la sous-région, le Sénégal et la Guinée font partie des pays qui mènent le secteur.
Le Projet de développement économique de la filière agropastorale et gouvernance commune des territoires au Sénégal et en Guinée (PROACT) vient d’être lancé à Labé, chef-lieu d’une région administrative éponyme dans le nord de la Guinée. C’est ce qu’a révélé Mamadou Malal Baldé, coordinateur dudit projet le 30 juin dernier.
D’un coût total de 2,1 millions d’euros (2,3 millions $) financé par l’Agence française de développement (AFD), le PROACT sera mis en œuvre sur une période de 3 ans à travers les régions de Kédougou au Sénégal et de Labé et Kankan en Guinée.
L’ambition affichée par les promoteurs est d’améliorer les conditions de vie des populations agropastorales à travers l’augmentation de la productivité de leur cheptel et l’appui à la valorisation des produits de la filière. D’après M. Baldé ce projet devrait bénéficier à près de 300 000 personnes opérant dans l’élevage de bétail et les chaînes de valeurs connexes.
Concrètement, le PROACT prévoit l’installation de 3 points d’eau pour l’abreuvement du bétail, 5 infrastructures marchandes, 3 parcs de vaccination pour bétail, 5 points de collecte de lait et une mini laiterie dans les régions ciblées à terme. Il est également prévu des séances de formations sur les bonnes pratiques d’élevage au profit des bénéficiaires.
Il faut noter que les liens entre le Sénégal et la Guinée sont nombreux et complémentaires. Les pasteurs sénégalais se déplacent vers la Guinée en période de saison sèche, en raison de la diminution des pâturages et de l’accès limité à l’eau, tandis que les Guinéens arrivent au Sénégal pour vendre leur bétail à la recherche de meilleurs prix.
Stéphanas Assocle
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