(Agence Ecofin) - Le Cameroun s’est fixé un objectif de production de 5 000 MW d’ici 2030. Les subventions du ROGEAP apparaissent donc comme leviers pour réaliser cette ambition.
Au Cameroun, un appel à manifestation d’intérêt aux PME spécialisées dans les énergies renouvelables cours depuis fin mai pour subventionner et stimuler le développement d’installations solaires hors-réseau à travers le pays.
Il entre dans le cadre du ROGEAP (Projet régional d’accès à l’électricité hors-réseau) financé par la Banque mondiale, qui propose selon un communiqué de Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, 3 types distincts de subventions : 1 de contrepartie, 1 d’entrée sur le marché et 1 basée sur la performance.
La 1ère subvention vise les jeunes entreprises prometteuses du renouvelable dont elle veut soutenir les initiatives nouvelles, et va de 10 000 à 25 000 USD. La 2ème est dédiée à la facilitation de l’entrée des entreprises sur le marché, pour favoriser la rapide expansion de l’accès à l’électricité hors-réseau, notamment dans les zones mal desservies. Elle va de 50 000 à 150 000 USD.
La 3ème servira à soutenir les entreprises opérant dans des régions difficiles d’accès. Elle va de 150 000 à 250 000 USD. Le Cameroun dépend beaucoup de l’hydroélectricité qui représente, informe Investir au Cameroun, plus de 60% de son mix énergétique. Les énergies renouvelables comme le solaire, la biomasse et l’éolienne n’y contribuent en revanche qu’à moins de 5%, selon le ministre.
Ce dernier souligne que le potentiel est pourtant immense, rappelant lors du récent Forum sur la vulgarisation des énergies renouvelables que le Cameroun a pour objectif de porter à 25% d’ici 2035 la part du renouvelable (centrales hydroélectriques de capacité supérieure à 5 MW non incluses), soit une capacité installée d’environ 1 500 MW.
L’objectif du ROGEAP est de diversifier ce mix énergétique en promouvant l’adoption généralisée de systèmes solaires autonomes. L’initiative promet non seulement d’améliorer l’accès à l’électricité, qui a atteint un taux de couverture de 60,2% de la population en 2021-2022 (contre 58,4% en 2014) selon l’Institut national de la statistique, mais aussi de réduire les disparités entre régions urbaines et rurales où l’accès reste limité à 28,4%.
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