(Agence Ecofin) - Depuis quelques semaines, Nation Media Group, un des leaders du paysage médiatique kényan, traverse une situation économique compliquée. Le groupe a licencié plusieurs employés pour réduire ses charges.
Nation Media Group mise sur la digitalisation et la monétisation de son contenu pour faire face à une situation économique actuellement compliquée. C’est ce qu’a déclaré le média dans une note publiée le 1er juillet, reprenant notamment des pistes énoncées par le président de son Conseil d'administration, le Dr. Wilfred Kiboro, lors de l'Assemblée générale annuelle tenue le 28 juin.
« Le numérique est l'avenir et nous faisons des choix audacieux pour créer de nouvelles sources de revenus. Nous voyons des opportunités sans précédent dans l'espace numérique », déclarait-t-il. « À l'instar d'autres entreprises de médias, NMG s'efforce d'atténuer les effets des bouleversements technologiques qui ont considérablement réduit les recettes de la presse écrite. L'année dernière, NMG a mis en place un paywall pour ses filiales en Ouganda et en Tanzanie, tout en relançant le site d'information par abonnement www.nation.africa », a également rappelé le communiqué.
Nation Media Group, qui a maintenu gratuit l’accès à son contenu pendant des années, va donc en rendre une partie payante dans les prochains jours. Business Daily, un de ses médias, a fait passer depuis 2023 une partie de son contenu derrière un paywall.
NMG traverse une situation économique compliquée, marquée par « une augmentation significative des coûts opérationnels […], due à une forte dépréciation du shilling et aux prix élevés du carburant », d’après les explications du média. Il faut également rappeler que le gouvernement lui doit, selon les propres termes de NMG, plus de 6,2 millions USD en dettes publicitaires sur plusieurs années. C’est même l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement kényan a réduit ses dépenses publicitaires chez les médias privés.
Servan Ahougnon