(Agence Ecofin) - La Russie est le premier exportateur mondial de blé et le 3ème pays producteur de la céréale derrière la Chine et l’Inde. Après une campagne faste en 2023/2024, les perspectives pour la filière s’annoncent plus ternes pour 2024/2025.
En 2024/2025, la Russie devrait exporter 46,1 millions de tonnes de blé contre des estimations de 52,2 millions de tonnes un an plus tôt. C’est ce qu’a indiqué dans un rapport datant du 28 juin, la société SovEcon spécialisée dans le conseil agricole.
Selon la firme, ce stock réduit est la conséquence d’une récolte affectée par les gelées du mois de mai qui ont poussé le gouvernement à déclarer l’état d’urgence dans 10 régions du pays ainsi qu’à des conditions chaudes et sèches dans certaines régions productrices de blé d’hiver.
Après deux saisons consécutives au-delà des 90 millions de tonnes, la production russe devrait ainsi chuter à 80,7 millions de tonnes cette saison, d’après SovEcon. Si globalement l’ex-URSS devrait toujours conserver son statut de premier exportateur mondial, la contraction anticipée s’inscrit dans un contexte plus général de resserrement du commerce global.
A l’exception des USA et de l’Argentine, tous les autres membres du top 7 des principaux exportateurs de blé à savoir l’Union européenne (UE), le Canada, l’Australie et l’Ukraine s’attendent en effet à des baisses de leurs ventes durant la nouvelle campagne qui démarre ce mois.
Cette situation devrait conduire à la première contraction des exportations mondiales de blé depuis 2017/2018 malgré une récolte record de plus de 790 millions de tonnes, selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA).
Espoir Olodo
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