(Agence Ecofin) - L’accès à internet est particulièrement compliqué selon plusieurs utilisateurs kenyans qui remarquent soit une lenteur soit une impossibilité de connexion. Alors que le pays connait des manifestations contre une augmentation de taxes, les autorités ont assuré que l’accès au web n’est pas bloqué.
Au Kenya, plusieurs internautes accusent les autorités d’avoir restreint l’accès au web. Alors que les plaintes de difficultés de connexion se multiplient, l’ONG britannique Netblocks a constaté une perturbation majeure de l’accès à internet dans tout le pays. La coupure survient en pleines manifestations populaires contre une hausse des taxes initiée par un projet de loi du gouvernement. Le mouvement est notamment porté sur internet par le hashtag #RejectFinanceBill2024.
Ces perturbations surviennent alors que l'autorité de régulation des TIC, la Communications Authority, a déclaré lundi qu'elle n'avait pas l'intention de fermer ou d'interférer avec l’accès au web, répondant à la mise en garde de 27 organisations locales et internationales contre une éventuelle coupure d’internet pour faire taire la fronde sociale.
Le régulateur avait assuré n’avoir « aucune intention de couper le trafic internet ou d'interférer avec la qualité de la connectivité, car de telles actions seraient une trahison de la constitution dans son ensemble, de la liberté d'expression en particulier et de l’éthique ». Une déclaration qui ne semble pas convaincre beaucoup de monde, à cause de la fréquence de ce type de situations. À plusieurs reprises durant la dernière décennie en effet, internet a été bloqué au Kenya.
Malgré tout, aucun élément ne permet pour l’instant de démontrer la responsabilité des autorités locales dans la panne. De plus, NetBlocks affirme que la panne affecte également les pays voisins, l'Ouganda et le Burundi.
Servan Ahougnon