Le français Breega lance un fonds de 75 millions $ pour des start-up africaines

(Agence Ecofin) - Après une décennie d’investissement en Europe, la société de capital-risque Breega étend son empreinte à l’Afrique, avec un premier fonds qui ciblera des sociétés en phase de pré-amorçage et d’amorçage.

La société française de capital-risque Breega a annoncé le samedi 22 juin 2024, le lancement d’un nouveau fonds de 75 millions $, axé sur des start-up africaines en phase de démarrage. Dénommé « Africa Seed I », c’est le sixième fonds lancé par Breega en 9 ans d’activité, et le premier ayant un mandat en dehors de l’Europe.

Africa Seed I prévoit d'investir entre 100 000 $ et 2 millions $ dans des start-up basées dans les quatre plus grands marchés africains de capital-risque. Il s’agit du Nigeria, de l’Egypte, de l’Afrique du Sud et du Kenya.

Il se déploiera également dans des économies africaines francophones, notamment le Maroc, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et la RDC. Le fonds se concentrera sur des industries capables de relever les défis actuels et futurs sur le continent, à l’instar des fintech, technologie de la santé, proptech, logistique et edtech.

A ce jour, ce véhicule a déjà investi dans 9 start-up et compte atteindre au moins 40 investissements. Son lancement coïncide avec l'ouverture de deux nouveaux bureaux à Lagos au Nigeria et à Cape Town en Afrique du Sud.

« Notre ADN consiste à soutenir les fondateurs là où l'innovation prospère et où les opportunités sont immenses », a déclaré le cofondateur et PDG de Breega, Ben Marrel (photo), lors d'une interview à TechCrunch. « Nous leur apportons notre expertise opérationnelle car tous les membres de notre équipe ont été de l'autre côté en tant que fondateurs ou opérateurs », a-t-il ajouté.

Après une décennie d’investissement en Europe, Breega étend son empreinte à l’Afrique qui ne reçoit que 1 % du capital-risque au niveau mondial, alors qu’elle abrite 18 % de la population mondiale, a fait remarquer M. Marrel.

Chamberline Moko