(Agence Ecofin) - Réuni à Abidjan le 21 juin, le conseil des gouverneurs du FSA a validé le bilan 2023 de l’institution avec une hausse de 29% du résultat net. Tablant sur des perspectives positives, un accord a été signé avec la BADEA pour une augmentation de capital alors que deux nouveaux pays ont adhéré au fonds.
La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) va soutenir une opération d’augmentation du capital du Fonds de solidarité africain (FSA), de l’ordre de 286,8 millions $. L’annonce a été faite ce vendredi 21 juin 2024 par Ahmadou Abdoulaye Diallo, Directeur du Fonds.
Ce soutien s’inscrit dans le cadre d’un accord signé entre les deux institutions à l’occasion de la 3e session ordinaire des gouverneurs du FSA, qui s’est tenue à Abidjan. D’après M. Diallo, cette opération permettra à l’institution d’augmenter considérablement ses capacités et opérations pour les prochains exercices.
« La BADEA s'est engagée à financer cette augmentation de capital en octroyant des prêts concessionnels à nos états pour leur permettre de libérer leurs souscriptions, ce qui est louable. Je parle de montants assez importants de l'ordre de 176 milliards (de FCFA ndlr). Cette augmentation de capital va faire du Fonds de solidarité africain le fonds le mieux capitalisé d'Afrique » a-t-il précisé.
Cette augmentation de capital s’inscrit dans un contexte d’amélioration des performances du Fonds ces dernières années. Au titre de l’exercice 2023, le FSA a affiché des résultats positifs, dégageant un résultat bénéficiaire de 2,2 milliards FCFA (3,5 millions $) en hausse de 29,4% par rapport à l’année précédente, pour un volume total d’opérations de 245,6 milliards de FCFA (402 millions $). Des résultats, qui selon Nialé Kaba, ministre de l’Economie et du Plan de Côte d’Ivoire et présidente en exercice du conseil des gouverneurs du FSA, consolident le leadership du Fonds dans le soutien au développement des pays africains tout en lui permettant d’attirer plus de partenaires.
« Nous nous sommes félicités de l'adhésion du Maroc et de la Sierra Leone à l'issue d'un processus de dialogue qui a duré deux ans. Il y a six autres pays qui ont demandé à adhérer. Et nous avons encouragé le directeur général à accélérer le processus. Et surtout, à faire en sorte que cette institution qui est aujourd'hui observateur de l'Union africaine puisse entraîner l'ensemble des pays du continent pour lui donner la chance d'accéder plus facilement au titre d'institution spécialisée de l'Union africaine » a-t-elle indiqué face aux journalistes.
Pour rappel, le FSA a pour objectif de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus. En dehors de la BADEA, l’institution a signé un accord avec la Banque africaine du développement (BAD) pour renforcer ses capacités sur le continent.
Moutiou Adjibi Nourou
Cape Town International Convention Centre, Cape Town, Afrique du Sud