(Agence Ecofin) - Au Kenya, l’agriculture est confrontée à plusieurs défis, dont la sécheresse qui affecte la production. L’édition 2023 du Sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi a permis d’attirer de nouveaux investissements au profit du secteur.
Au Kenya l’exécutif vient de conclure deux accords d’investissement d’une valeur de 43,6 milliards de shillings (298,5 millions $) avec des partenaires étrangers pour le développement du secteur agricole. L’annonce a été faite le 5 septembre dernier au cours d’un événement en marge de l’édition 2023 du Sommet africain pour le climat qui s’est tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi.
Selon les informations relayées par le quotidien local The Star, le premier accord d’un coût total de 197,8 millions $ a été conclu avec l’entreprise suédoise Cool Go Green, spécialisée dans la fourniture de solutions de froid.
D’après Peter Korner, fondateur de l’entreprise, ce partenariat porte sur l’installation de 40 000 unités de stockage réfrigérées et alimentées par l’énergie solaire au cours des 5 prochaines années. L’initiative vise notamment à renforcer le système de conservation des aliments et réduire les pertes post-récolte.
« Un grand nombre d’agriculteurs en Afrique n’ont pas accès à une électricité fiable et à des installations de stockage. En outre, notre technologie permet de conserver des conditions de froid optimales pendant sept jours sans source d’énergie externe », explique M. Korner.
Le deuxième accord d’investissement consistera en la réalisation d’un projet de 100,6 millions $ par le sud-africain Agri All Africa avec pour objectif d’irriguer 31 000 hectares dans le delta du fleuve Tana pour la culture du riz. D’après Priscilla Motlhako, directrice de l’entreprise, l’initiative devrait permettre au pays de porter sa production de riz paddy à 560 000 tonnes contre environ 200 000 tonnes actuellement.
Rappelons qu’au Kenya, les pertes post-récolte concernent chaque année entre 30 et 40 % de la production agricole, selon les données de l’exécutif. D’un autre côté, le pays dépend à hauteur de 80 % des importations pour ses besoins de consommation de riz qui s’élèvent à près de 800 000 tonnes par an.
Stéphanas Assocle
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