(Agence Ecofin) - Le 12 juin dernier, le Ghana est parvenu à un accord de principe avec ses créanciers bilatéraux, ouvrant la voie à un nouveau financement du FMI. Lundi, un nouveau cap a été franchi.
Le Ghana est parvenu à un accord de principe avec les détenteurs de ses obligations internationales. C’est ce qu’ont annoncé les autorités ghanéennes dans un communiqué publié le lundi 24 juin 2024.
« Le gouvernement de la République du Ghana conseillé par Lazard Frères et Hogan Lovells, agissant respectivement en tant que conseillers financier et juridique, a le plaisir d'annoncer qu'il a conclu un accord de principe […] avec les membres du Comité de Pilotage […] du Comité ad hoc des créanciers obligataires internationaux […] concernant le traitement potentiel des euro-obligations de la République du Ghana », indique le document.
L’annonce intervient quelques jours après qu’un accord a été trouvé entre Accra et ses créanciers officiels pour une restructuration de sa dette bilatérale. Celui-ci devrait ouvrir la voie à l’approbation par le conseil d'administration du FMI du versement d’une nouvelle tranche de prêt de 360 millions de dollars au titre d’un programme d’aide d'un montant global de 3 milliards de dollars qu’Accra avait obtenu auprès de l’institution.
Pour rappel, le Ghana fait face à une crise économique qui dure depuis plusieurs années et qui a poussé les autorités à suspendre en décembre 2022 le paiement de la majeure partie de sa dette extérieure. Après avoir achevé avec succès la restructuration d’une grande partie de sa dette intérieure, le pays avait entamé, en mars dernier, des négociations formelles avec les détenteurs de ses euro-obligations sur la restructuration d’environ 13 milliards de dollars de dettes.
D’après les informations relayées par Reuters, l'accord prévoit que les détenteurs d'obligations du Ghana renoncent à environ 4,7 milliards de dollars de leurs créances et fournissent un allègement de trésorerie d'environ 4,4 milliards de dollars jusqu'en 2026. En plus de la restructuration de sa dette, le Ghana tentera de mettre en œuvre des réformes sous la supervision du FMI qui pilote un programme économique de 36 mois pour le pays.
Yaoundé, Cameroun.