(Agence Ecofin) - Le Ghana est le 2ème exportateur d’ananas de la CEDEAO après la Côte d’Ivoire. Comme pour la majorité des produits horticoles cultivés dans le pays, la quasi-totalité des expéditions de la filière est absorbée par l’Union européenne.
La Commission de l’Union européenne (CE) a épinglé des cargaisons d’ananas en provenance du Ghana pour non-conformité aux normes sanitaires et phytosanitaires en vigueur sur le marché européen. C’est ce qu’a révélé l’institution dans son rapport de janvier 2024 sur « les soupçons de fraude agroalimentaire dans l’UE ».
Selon ledit rapport, des cargaisons ghanéennes d’ananas réceptionnées en Belgique ont affiché un taux de résidus d’éthéphon de 2,4 mg/kg alors que la limite maximale de résidus (LMR) pour ce produit est fixée à 2,0 mg/kg en Europe. Il faut noter que l’éthéphon est un régulateur chimique de croissance, utilisé dans la culture de l’ananas par les agriculteurs pour stimuler la maturation du fruit.
Globalement, cette annonce fait peser des risques d’une interdiction de l’UE sur la filière ghanéenne. Entre 2015 et 2017, le bloc économique avait déjà imposé un ban sur les importations de certains légumes en provenance du Ghana pour non-conformité aux normes réglementaires, une sanction qui aura coûté environ 36 millions $ à l’industrie horticole.
Selon les données de l’Autorité de promotion des exportations (GEPA), l’ex Gold Coast a expédié pour près de 29 millions $ d’ananas sur le marché international en 2021. Sur la période considérée, l’Union européenne (UE) a été la principale destination, comptant pour environ 85,8 % des expéditions en valeur. Dans le pays d’Afrique de l’Ouest, l’ananas est principalement cultivé dans les régions du Grand Accra, du Centre, de l’Est et de la Volta.
Stéphanas Assocle
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