(Agence Ecofin) - Le 23 août, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a entamé une tournée ouest-africaine qui l’a conduit au Nigeria, au Bénin et au Ghana. L’objectif était de proposer des solutions à la crise consécutive au coup d’État militaire au Niger.
« Un plan de transition de six mois » avant tout retour à la normalité constitutionnelle contre les trois ans annoncés par Niamey. C’est la formule du chef de l'État algérien, Abdelmadjid Tebboune pour concilier les pays ouest-africains, dans le contexte de la confrontation entre les putschistes nigériens aux pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’information a été donnée mardi 29 août par le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf (photo, à gauche), à l’issue de sa tournée diplomatique au Ghana, au Nigeria et au Bénin, trois pays membres de la CEDEAO.
L’objectif de cette tournée était d'apporter des solutions pour une sortie de crise au Niger, où un putsch a renversé le président élu Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023.
D’après les détails rapportés ce mardi par l’agence de presse chinoise Xinhua, cette période de six mois proposée par l’Algérie vise à favoriser l’élaboration et la mise en œuvre d’une solution politique « qui garantisse le retour d'une gouvernance constitutionnelle et démocratique au Niger ».
Le plan de transition, souligne-t-on, sera « axé sur des consultations entre les parties nigériennes concernées ».
La tournée diplomatique algérienne intervient une semaine après que le bloc des militaires au pouvoir au Niger a annoncé vouloir instaurer une transition de trois ans maximum. Un plan aussitôt rejeté par la CEDEAO qui a imposé des sanctions drastiques au pays depuis fin juillet.
Bien qu’elle ait affiché son hostilité au coup de force, l’Algérie, pays limitrophe du Niger, s’est opposée à l’utilisation de la force pour rétablir l’ordre constitutionnel. Une solution qu’avait envisagée la CEDEAO qui a d’ailleurs activé sa force en attente.
Pour rappel, l’Algérie a joué un rôle majeur dans la résolution de la crise malienne de 2012, en conduisant un processus qui a permis la signature d’un accord de paix en 2015 à Alger.
Victoria Sedji
Yaoundé, Cameroun.