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Sidick Bakayoko : « le eSport, c’est l’avenir du sport traditionnel »

  • Date de création: 30 novembre 2023 09:13

(Agence Ecofin) - Le 26 novembre, lors de la dernière journée du Festival de l’Electronique et du Jeu vidéo d’Abidjan (FEJA), nous avons rencontré Sidick Bakayoko, le fondateur de Paradise Games, organisateur de l’évènement. Il a accepté d’échanger avec nous à propos de la 7e édition de la compétition et des progrès du eSport en Afrique.

Agence Ecofin : Nous sommes présents aux éditions du FEJA depuis plusieurs années maintenant. Est-ce qu’au vu de la foule que nous avons pu observer sur les lieux de l’évènement, vous pensez que c'est l’édition qui a suscité le plus d’intérêt depuis la pandémie ?

Sidick Bakayoko : Oui et je pense que c'est même l'une de nos meilleures éditions tout simplement depuis la création du FEJA. Cette année, on était mieux préparés, mieux organisés techniquement, les choses se sont mises en place de manière plus fluides. En termes de mobilisation, on a eu plus de mobilisation internationale, mais un peu moins d’engouement national, cette année. De façon générale, je pense que c'était quand même l'une de nos meilleures éditions.

AE : Quand vous dites plus de mobilisation internationale, ça veut dire qu'il y a eu plus de participation de joueurs internationaux ?

SB : Voilà, il y a eu beaucoup plus de joueurs internationaux qui sont venus. Entre autres pays, le Bénin, le Togo, le Cameroun et le Nigeria étaient bien représentés.  On voit que l’évènement prend une dimension de plus en plus internationale.

AE : Est-ce quelque chose qui se ressent sur le plan comptable, au niveau des entrées, au niveau des revenus ?

SB : Pas encore au niveau où on l'espère. Il y a effectivement une progression mais pas encore assez pour pouvoir soutenir ce type d'événements comme on le souhaiterait. Nous continuons d'investir beaucoup de fonds propres, là où, normalement, c'est quand même beaucoup plus porté par les annonceurs. On a encore beaucoup de mal à attirer un certain nombre d'annonceurs.

AE : Justement, en parlant des annonceurs, dans la salle, j'ai vu des affiches de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), de Visa, qui étaient déjà là l'année passée. Donc vous avez réussi à fidéliser ces annonceurs-là. Est-ce que vous sentez qu'ils commencent à faire confiance au eSport pour promouvoir leurs marques ?

SB :  Oui, tout à fait. Je pense qu'au début, ça a été un peu un pari. Ils se sont dit, on va accompagner et voir ce que ça donne. L'expérience de l’année passée a été positive et donc ça les a encouragés, à revenir cette année. Généralement, vous savez de grandes entreprises comme Visa ont des processus de sponsorings assez rigoureux. Donc quand vous arrivez à avoir un partenaire comme ça qui vient avec vous une année, deux années, vous vous dites OK. Ça veut dire quand même qu'on est dans la bonne direction. Maintenant, il faut continuer. Il faut leur prouver encore plus que c'est sérieux, que c'est organisé, que ça tient dans le temps. Parce que ce type d’entreprises ne veut pas faire des choses trop courtes. Donc maintenant, l'idée, c'est de continuer dans cette dynamique-là pour qu'au fur et à mesure, ils soient rassurés et qu'ils continuent de nous accompagner encore plus. Il y a sept ans, il n'y avait que le FEJA. Là, cette année, on a fait le FEJA et on a fait aussi Paradise Game Battle, qui a été une étape du Tekken World Tour (tournoi mondial organisé par les éditeurs de la franchise de jeu vidéo Tekken). On espère qu'au fur et à mesure, comme ça, on va rajouter des étapes de tournois internationaux à nos activités et garder nos partenaires pour chaque projet. A la fin de la journée, c'est aussi ça qui va permettre de transformer l'eSport. Les joueurs africains sont bons, mais tant qu'ils vont jouer uniquement chez eux et qu'ils n'auront pas l'opportunité d’affronter la scène globale, ils n’atteindront jamais l'envergure qu'ils pourraient avoir alors qu'ils ont le niveau requis.

Donc pour nous, l'enjeu, c'est vraiment de créer des plateformes qui répondent à ce besoin, permettent au eSport africain de s’ouvrir au monde, et qui vont permettre aux annonceurs de se rendre compte qu’ils accompagnent quelque chose de grand.

AE :  L'autre annonceur qui a été très présent visuellement, c'est la RTI. Est-ce qu'ils se sont plus investis que les années précédentes ?

SB : Oui, en termes de communication surtout. Ils nous ont beaucoup aidés à faire connaître la compétition à tous types d’audience. Après, il faut rappeler qu’on a un partenariat solide avec la RTI. On a une émission TV hebdomadaire diffusée sur la chaîne. Donc leur présence au FEJA vient renforcer un peu ce partenariat-là.

AE : Est-ce que l’intérêt de la RTI vous laisse penser qu’un jour, les droits du eSport africain seront aussi vendus comme ceux d’autres sports ?

SB : Oui, sans aucun doute. Oui, je pense qu'honnêtement ça va venir à un moment. Pour moi, l’eSport, c'est l'avenir du sport traditionnel. Il faut peut-être encore un peu de temps pour que ce nouveau sport rentre vraiment dans les habitudes et que les diffuseurs le comprennent, mais les jeunes aujourd'hui sont très portés sur le jeu vidéo et sur l'eSport. Donc, pour pouvoir les toucher, il faut utiliser l'eSport. Et que ce soient des chaînes de télévision, des annonceurs ou autre, aujourd'hui, ils ont besoin de cibler ces jeunes-là. Pour pouvoir le faire, il faut utiliser un canal qui leur parle et le jeu vidéo est l’un des plus efficaces pour toucher les jeunes.

Et donc, je me dis que ce soient les plateformes digitales en ligne, que ce soient les plateformes traditionnelles comme la télé, elles ont grand intérêt à se positionner sur l'eSport. Donc, pour moi, ça ne fait aucun doute et je pense qu’une télévision comme la RTI l’a compris et essaie vraiment de suivre cette dynamique pour qu'un jour, au moment où elle atteindra la maturité, la chaîne soit déjà bien positionnée.

AE : Est-ce que vous avez déjà une idée des chiffres de la fréquentation des spectateurs ne participant pas aux compétitions ? Parce que visuellement, cette année on a vraiment l’impression qu’il y avait beaucoup de monde.

 SB :  Pour le moment, je n’ai pas encore les chiffres exacts, mais effectivement, je sais qu'on a eu plus de visiteurs non-participants que l'année dernière. C'est bon signe. Il y a beaucoup de familles, beaucoup de gens qui sont venus pour découvrir l’univers du eSport. Donc honnêtement, ça fait plaisir. On s'est dit OK, voilà, en dehors des gamers, il y a autour de tout ça un groupe de personnes qui s'intéressent à l’eSport. Parce que quand on regarde les jeux vidéo de façon générale, oui, il y a les eAthlètes, mais ils sont inférieurs en nombre à l’ensemble de tous ceux qui viennent pour assister à ces événements, qui aiment les jeux et donc viennent pour l'ambiance et pour suivre les compétitions ou supporter leurs participants préférés. C'est quand même pas mal.

AE : A l’intérieur j’ai aussi pu voir une affiche de la eLigue1, la ligue de eSport du championnat français de football. Vous avez un partenariat avec ce tournoi ?

SB : Tout à fait. Aujourd'hui, on a travaillé déjà avec la eLigue1 ces trois dernières années. Nous étions leur partenaire local. On s’occupe d'organiser une compétition pour qualifier un gamer d’ici qui va participer à leur compétition à Paris. Dans leur programme, ils ont identifié un certain nombre de pays dont la Côte d'Ivoire. Là, on est en train de se préparer pour la prochaine édition qui aura lieu en mars.

 AE : Quel était le niveau des récompenses financières cette année ?

SB : Cette année, on est resté plus ou moins aux niveaux de l'année dernière. Je pense qu'on est autour de 10 000 € à se partager entre les meilleurs des divers tournois. On a déjà mis la barre sur ce point et on s’est dit qu’il fallait assurer une certaine stabilité plutôt que de vouloir augmenter les récompenses et se brûler les ailes.

AE : Encore plus que l’année passée, on a remarqué des commentateurs qui ont désormais leurs espaces, un peu comme dans les sports traditionnels. Est-ce que c’est voulu par l’organisation du tournoi ?

SB : En fait, quand nous organisons des tournois ou des activités, il y a toujours des gens qui se rapprochent de nous pour proposer leurs compétences. C’est, par exemple, le cas de ces commentateurs qu’on appelle des « Casters » dans le milieu du eSport. Cette année nous avons lancé de nombreuses émissions en ligne qui ont permis aux Casters qui travaillent avec nous de prendre de l’envergure et de se professionnaliser par une pratique régulière. C'est positif.  Ça veut dire qu'on est en train aujourd'hui de professionnaliser le secteur et on commence à se rapprocher, j'ai envie de dire, de ce qu'on souhaite atteindre. C'est-à-dire d'avoir un univers, un écosystème structuré avec des acteurs professionnels dans tous les métiers de l’écosystème. Il y a une société française que je connais, que je vois évoluer depuis plusieurs années, qui a réalisé la production du Tekken World Tour en janvier dernier. Quand on voit ça, on se dit, Waouh ! ça veut dire qu'une start-up qui a commencé il y a peut-être 7, 10 ans, a atteint un niveau professionnel en matière d'eSport pour pouvoir organiser les finales d’un évènement pareil. Ça fait plaisir et ça motive. On se dit : OK, c'est possible. Là où avant on se disait que ce niveau d’exigence et de professionnalisme était forcément réservé à des Japonais, des Américains, aujourd'hui, vous avez des Français qui le font bien. Donc, pourquoi pas des Africains demain ? On note des progrès chez les Africains dans les métiers connexes au eSport mais aussi au niveau des gamers eux-mêmes.

AE : Justement, on voit de plus en plus de joueurs africains se classer dans l’élite du eSport mondial dans leurs disciplines. Est-ce que vous avez l’impression que la structuration de l’écosystème du eSport en Afrique progresse aussi bien que les gamers ?

SB : Alors, en termes de structuration de l'écosystème, j'ai envie de dire qu'on est encore un peu loin. On a aujourd'hui beaucoup d'individualités, beaucoup de gamers qui, par leur talent, ont pavé le chemin vers le progrès pour l’eSport africain. Mais, pour que l'eSport soit vraiment structuré, il faut un échange entre des fédérations organisées, qui ont pour objectif de développer l'écosystème, et pas juste objectif financier de court terme, et de la régulation. Il faut aussi de la structuration au niveau des équipes. L’une des rares satisfactions africaines à ce niveau, par exemple, s’observe chez l’équipe sénégalaise de Solo eSport qui fait d’excellents résultats à l’international mais montre aussi de l’organisation dans sa gestion, dans sa communication et dans sa structuration globale. C’est l’une des rares équipes africaines qui se déplace pour participer à la majorité des tournois dans le monde. Il faut une véritable rigueur, une formation où on encadre les joueurs, où ce n'est pas juste : on prend quelqu'un parce qu'il est talentueux et on l’emmène à une compétition. Il faut un cadre, des maillots, des entrainements, comme dans les sports classiques. Il faut des rémunérations aussi.

Je suis conscient qu’il faut mettre un pied devant l’autre et que l’eSport africain doit faire ses classes et que ce ne sera pas instantané. On a encore du boulot.

AE : Vous avez évoqué le Sénégal. Il y a quelques mois, vous avez tenté d’organiser une édition du FEJA à Dakar, mais l’évènement a finalement été annulé. Que s’est-il passé ?

SB : Alors, on s'est retrouvé au milieu d'une lutte en cours entre une entité qui a été créée et qui a l'accord aujourd'hui du ministère pour essayer d'accompagner l'évolution du eSport sénégalais (le Comité National de Promotion du eSport ; ndlr) et une association qui existe depuis une dizaine d'années et qui essaie de fédérer les joueurs (Sengames ; ndlr). Et malheureusement, entre les deux entités, il semblerait que les choses n’étaient pas au beau fixe. L’une conteste à l’autre sa légitimité pour faire certaines choses. Le Comité finalement a interdit la tenue de l’évènement pour lequel nous étions en partenariat avec Sengames.

Certains se disent qu'il y a plein d'argent dans l'eSport, mais ce qu'ils ne réalisent pas, c'est que ce sont des investissements personnels qui ne sont pas souvent rentables. Depuis 7 ans, on n'a pas encore rentabilisé tout ce que nous avons mis dans le FEJA. C'est nous qui investissons parce qu'on sait qu'à un moment donné, ça va se développer. C'est beaucoup de don de soi. C’est déjà dur, alors imaginez quand un évènement pour lequel des fonds ont déjà été engagés est interdit. On n'a pas voulu faire de vagues, mais c'est de l'argent qui a été investi. Et qu'on arrive à ce point-là pour des guerres entre deux entités, c'est dommage. On ne veut pas s’immiscer dans ce qui ne nous regarde pas. On est tous en train de travailler pour développer l'eSport. Et donc, quand on travaille pour développer quelque chose qui est encore en gestation sur le continent, on ne le freine pas. Au contraire, on soutient les rares évènements. Je ne connais pas un seul organisateur d’évènement de eSport qui génère des revenus, dans toute l'Afrique. Peut-être le rAGE Expo, en Afrique du Sud, et même là, ce n’est pas à proprement parler qu’un évènement de eSport.

AE : Le comité olympique international avait dans un premier temps voulu intégrer le eSport aux Jeux olympiques. Là, ils pensent de plus en plus à créer un comité spécial olympique pour le eSport, puis créer des Jeux olympiques spéciaux pour la pratique. Est-ce que vous pensez que l’institution améliore aussi sa compréhension du eSport ?  

SB : Bien sûr. Au début, quand le Comité International Olympique parlait de eSport, ils n’évoquaient que des versions électroniques de sports déjà présents aux Jeux Olympiques. Maintenant ils s’ouvrent un peu plus aux jeux vidéo. Cela dit, est-ce qu'ils y croient à 100 % aujourd'hui ? Je ne suis pas sûr. Je pense qu'il y a effectivement un certain nombre de personnes qui poussent pour que le eSport devienne olympique, mais aujourd'hui, il y a encore énormément de réticences. En même temps, le jeu vidéo et l'eSport constituent une véritable révolution. Donc, on ne peut pas passer au-delà.

Je pense quand même que le côté très traditionnaliste d’une telle institution fait qu’elle a du mal à se projeter sur ce type de disciplines qui ne collent pas avec les codes olympiques classiques. Donc, effectivement, ça peut être une option d'avoir un comité olympique spécial du eSport. Quoi qu’il en soit, comme dans tous les sports, ça se jouera aux annonceurs et à l’audience.

C’est le nombre de personnes qui regardent les compétitions de football et d’autres sports, qui attire les annonceurs et finalement la monétisation de l’audience. Donc, si ce comité spécial est mis en place et qu'il y a un événement majeur qui est organisé, même s’il y a des doutes la première année, avec l’audience que draine le eSport, les annonceurs finiront par se rapprocher.

Propos recueillis par Servan Ahougnon 

Lire aussi: 07/12/2022 - Sidick Bakayoko : « En Afrique les évènements de eSport en présentiel sont plus rentables pour les marques que les évènements en ligne »

 


 
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