(Agence Ecofin) - Au Kenya l’industrie du textile et de l’habillement est le premier pourvoyeur d’emplois au sein du secteur manufacturier. Les investissements dans cette branche économique sont cruciaux non seulement du point de vue social, mais aussi pour substituer les importations.
Au Kenya, le groupe textile Balaji vient d’obtenir un investissement de 25,3 millions $ en dette mezzanine pour la rénovation de son unité de fabrication de vêtements basée dans la zone franche d’exportation (EPZ) de Nairobi.
Cette enveloppe est allouée conjointement à parts égales par l’Institution norvégienne de financement du développement (Norfund) avec le troisième fonds Mezzanine Partners géré par la firme sud-africaine de capital investissement Ethos Private Equity.
Avec ce montant, la compagnie qui est l’un des plus importants fabricants de vêtements d’Afrique subsaharienne entend procéder à l’acquisition de nouvelles machines à laver modernes et plus économiques en substitution aux vieilles machines existantes.
Selon les responsables, cette démarche devrait permettre à l’entreprise de réduire sa consommation d’électricité de 20 à 30 %, sa consommation d’eau de 70 % et son utilisation de produits chimiques de 60 %. Une partie de l’enveloppe servira également à financer l’achat de machines à coudre supplémentaires pour accroître la production de vêtements de l’usine.
En ce qui concerne les retombées socio-économiques, il est prévu la création à terme de 12 000 emplois directs et indirects au sein de la chaîne de valeur du textile et de l’habillement.
« Nous sommes maintenant plus que jamais engagés à soutenir le développement de l’écosystème de la chaîne d’approvisionnement locale autour de notre secteur en appuyant et en aidant les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) à faire partie de la chaîne d’approvisionnement » a déclaré Amit Bedi, directeur général du groupe Balaji.
Il faut noter que cette démarche de l’entreprise vise à répondre à une demande croissante en vêtements qui pour l’heure est encore largement satisfaite par les importations massives à bas prix.
D’après des données de la plateforme TexPro cités dans un rapport Ecofin Pro sur l’industrie textile africaine et paru en octobre dernier, le pays représentait en 2021, le premier acheteur africain de vêtements d’occasion avec 212 millions $ dépensés.
Stéphanas Assocle (Stagiaire)
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