(Agence Ecofin) - Les groupes Publicis et Omnicom semblent avoir déjà tourné la page de leur fusion avortée dont l’annonce a été faite le 9 mai 2014. Maurice Levy, président du directoire du Français Publicis, a indiqué que son groupe « va clairement revenir à des acquisitions ». Il a ajouté : « Nous avons quelques acquisitions dans les tuyaux, et quelques cibles aussi ». Le Pdg de l’Américain Omnicom, John Wren a, quant à lui, annoncé la recherche d’acquisitions, en précisant toutefois qu’il n’a pas de grosse opération en vue « dans un avenir proche ».
Ces derniers mois, Publicis et Omnicom ont fait des acquisitions ou des investissements dans le secteur de la communication sur le continent africains, notamment en Afrique du sud, considéré comme un marché en pleine expansion et porteur d’opportunités. Le groupe Publicis a racheté Lighthouse, la plus grande agence numérique d’Afrique. Sont également entrées dans son giron, les agences OwenKessel, Applied Media Logic et Synergise. Côté Omnicom, sa filiale sud-africaine, TBWA South Africa, a acquis 80% du capital de HDI Youth, une agence conseil en marketing de la jeunesse. Le groupe britannique WPP et l’autre Français, Havas, ne sont pas reste, eux qui ont également consenti plusieurs investissements sur le marché africain. Globalement, l’Afrique intéresse de plus en plus les leaders mondiaux de la communication et de la publicité.
La fusion de Publicis et d’Omnicom, respectivement n°3 et n°2 mondiaux, devait donner naissance au n°1 devant WPP, l’actuel champion. Il n’y a pas que le retard de l’autorisation chinoise et les détails règlementaires qui ont bloqué l’opération. Maurice Levy et John Wren ont avoué les divergences qui ont empêché les deux partenaires d’aller plus loin.
En juillet 2013, Publicis et Omnicom avaient annoncé une fusion entre égaux. Or pour que l’opération se fasse, l’un des groupes devait racheter l’autre. Pourtant aucune des parties n’était disposée à céder. A titre d’exemple, chacune voulait que le directeur financier de la nouvelle entité vienne de son bord. « Nous étions incapables de prendre des décisions sur la direction et d’autres questions clé, malgré tous nos efforts », a reconnu le patron d’Omnicom. Dans une déclaration commune, son homologue et lui ont reconnu que : « Les défis qui restaient à surmonter, ainsi que la lenteur des progrès effectués, avaient créé un niveau d’incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes, de leurs employés, de leurs clients et de leurs actionnaires ».
Pour la suite, Maurice Levy a déclaré : « Les deux groupes ont chacun un parcours brillant. Cette fusion a toujours été une opportunité et non une nécessité (…) Publicis Groupe va poursuivre et accélérer la mise en œuvre de son ambitieux plan stratégique à l'horizon 2018. Je suis très confiant dans notre capacité à le mener à bien et à atteindre tous nos objectifs. »
Assongmo Necdem
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