Il n’y a plus de date pour la fusion de Publicis et Omnicom
(Agence Ecofin) - Concernant le rapprochement entre Omnicom et Publicis, le Pdg d’Omnicom affirme : « A ce stade, ce n'est pas évident de prédire exactement quand la transaction sera finalisée. » Selon John Wren (photo à droite), l’opération « est plus lente que ce que nous avions prévu à l'origine ». Le jumelage avait d’abord été annoncé pour février 2014, puis reporté à mi-mai. John Wren est désormais évasif sur la date de la fusion du n°2 et du n°3 mondial de la communication, censée donner naissance au nouveau leader du secteur.
Le Pdg d’Omnicom s’est exprimé ce mardi 22 avril 2014 à l’occasion de la publication des résultats trimestriel du groupe américain. La fusion préoccupe, malgré un chiffre d'affaires en hausse de 3% et un bénéfice net de 201,4 millions de dollars.
John Wren a rappelé les blocages à la transaction. Le feu vert de la Chine est toujours attendu, alors que les Etats-Unis, l’Union européenne et 17 autres pays ont déjà donné leur accord. John Wren a pris le contrepied de son partenaire, Maurice Lévy (photo à gauche), président du directoire du groupe français Publicis. En mars, ce dernier a dit de l’autorisation chinoise que « c’est un question de semaines ».
Or l’incertitude persiste. « Le 17 avril, Omnicom et Publicis sont entrés dans la phase 3 du processus d'examen chinois. La phase 3 ouvre une période de 60 jours, qui s'achève le 16 juin 2014 », a expliqué John Wren. Mais il a précisé que si le régulateur chinois ne se prononce pas dans ce délai, il faudra « déposer un nouveau un dossier et recommencer le processus ».
La fusion coince aussi au niveau de l’obtention d’une « résidence fiscale exclusive » au Royaume-Uni. « Contre toute attente, nous n'avons pas été en mesure, à ce stade, d'obtenir les approbations nécessaires à l'établissement du statut fiscal du futur groupe. Si nous ne pouvons obtenir ces approbations, cela pourrait compromettre la probabilité de satisfaire les conditions nécessaires à la finalisation de notre transaction », a regretté le patron d'Omnicom.
Enfin, Omnicom et Publicis attendent le feu vert des autorités réglementaires. Et John Wren reconnaît qu'aucun document n’a encore été déposé auprès du gendarme américain de la Bourse, ni devant celui des Pays-Bas. La documentation est en cours d'élaboration. « Il n'y a pas de plan B. Ces choses sont requises pour pouvoir boucler la fusion », a prévenu le Pdg d’Omnicom.
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