(Agence Ecofin) - « Le succès dans une Afrique intégrée et interconnectée. » C’est sous ce thème que s’est ouvert, ce lundi 11 novembre 2019 à Maurice, la 51e Assemblée générale annuelle de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA).
Au cours de la cérémonie d'ouverture, le secrétaire général de l’AFRAA, Abdérahmane Berthé, a mis l'accent sur un secteur du transport aérien durable, interconnecté et abordable en Afrique, où le transport aérien devient un acteur clé du développement économique.
Prenant la parole pour son discours de bienvenue, Somas Appavou – président en exercice de l’AFRAA, et directeur général d’Air Mauritius, hôte de l’événement – a souligné que, pour que les compagnies aériennes africaines réussissent dans une Afrique intégrée et interconnectée, un changement de paradigme majeur est nécessaire.
Selon lui, la priorité absolue de l'Afrique est son niveau de sureté et de sécurité. Les pays africains devraient investir dans les infrastructures pour se préparer à la croissance, pense-t-il.
Du 11 au 12 novembre 2019, près de 300 délégués d'Afrique et du monde plancheront sur les mesures nécessaires « pour aider les compagnies aériennes africaines à réaliser des opérations durables, afin d’améliorer la connectivité aérienne en Afrique ».
Ceci est d’autant plus primordial que « les populations de 26 pays africains devraient doubler d'ici 2050, ce qui témoigne du potentiel immense et des opportunités inexploitées sur notre continent », explique Somas Appavou, qui rappelle que « la population africaine représente 12 % de la population mondiale, mais seulement 2,5 % des passagers ».
Jusqu’ici l’aviation africaine fait face à des coûts élevés, un secteur qui supporte pourtant une activité économique de 55,8 milliards de dollars et 6,8 millions d’emplois sur le continent, souligne l’Association du transport aérien international (IATA). Les compagnies aériennes du continent perdent 1,54 $ par passager transporté. Le carburant est 35 % plus élevé que la moyenne mondiale, tandis que les taxes et redevances sont deux fois plus élevées qu’ailleurs dans le monde.
Une situation qui réduit « la capacité de l’aviation africaine à devenir un catalyseur de développement », a déclaré Alexandre de Juniac (photo), le président d'IATA .
Romuald Ngueyap
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