(Agence Ecofin) - Entre 2009 et 2021, le groupe terroriste Boko Haram a mené une série d’attaques ayant fait des milliers de morts et des millions de déplacés au Nigeria. Dans sa riposte, l’armée a procédé à de nombreuses arrestations dont le dénouement judiciaire est encore en attente.
Au Nigeria, 313 personnes soupçonnées de terrorisme seront relâchées par la justice. L’annonce a été faite par les autorités militaires du pays dans un point de presse relayé par plusieurs médias locaux.
D’après l’armée, ces personnes avaient été arrêtées car étant soupçonnées d’appartenir au groupe terroriste Boko Haram. Mais en l’absence de preuves suffisantes pour les inculper, un tribunal de l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, a décidé de leur libération.
« Les dossiers ont été menés par le département des poursuites, qui fait partie du ministère fédéral de la Justice, et les personnes seront remises au gouvernement de l'Etat de Borno pour la suite de la procédure », a souligné le général de division, Edward Buba, porte-parole de l’armée nigériane.
Faut-il le rappeler, le groupe Boko Haram qui sévit au Nigeria depuis plusieurs années est responsable de la mort de milliers de personnes et du déplacement de millions d’autres. Les séries d’enlèvement dont il est l’auteur, notamment celui des lycéennes de Chibok en 2014, ont longtemps défrayé la chronique et renforcé les critiques envers le gouvernement fédéral et l’armée nigériane, jugés incapables de défendre la population. Mais depuis la mort de son leader, Abubacar Shekau, les attaques du groupe, désormais scindé en deux, se sont réduites.
Dans le cadre des opérations de riposte contre l’organisation, l’armée nigériane a procédé à des vagues d’arrestation. D’après le ministre nigérian de la Justice, Lateef Fagbemi, cité par les médias locaux, sur un total de 1323 suspects poursuivis pour terrorisme, seules 366 condamnations avaient été prononcées à fin 2023.
Moutiou Adjibi Nourou
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.