(Agence Ecofin) - Le Parlement tchadien a entériné, cette semaine, la prolongation de l’état d’urgence dans trois régions du pays en proie aux violences intercommunautaires.
La nouvelle mesure permettra d’étendre de quatre mois l’état d’urgence dans les régions orientales de Sila et de Ouaddaï à la frontière soudanaise, et dans la région occidentale du Tibesti à la frontière du Niger. Les violents affrontements ayant fait plusieurs dizaines de victimes entre éleveurs et agriculteurs, en août dernier, avaient poussé le pays à fermer sa frontière avec le Soudan dans le cadre de l’état d’urgence.
Cette situation intervient dans un contexte sécuritaire tendu pour le pays d’Afrique centrale. Avec les menaces du groupe islamiste Boko Haram dans le sud-ouest du pays et les velléités belliqueuses d’une rébellion dans le nord qui avaient nécessité l’intervention de l’armée française, en février dernier, Idriss Deby doit faire face à de nombreux défis. Ce, alors que les élections législatives et locales pourraient avoir lieu d’ici la fin de l’année.
« Les quatre prochains mois permettront au gouvernement de déployer suffisamment de forces armées pour rétablir l'ordre et parvenir au désarmement », a déclaré Ismaël Chaibo, ministre tchadien de l'Administration territoriale.
Moutiou Adjibi Nourou
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