(Agence Ecofin) - La Commission des communications du Nigéria (NCC) a déclaré le 11 juillet 2018 qu’elle a contacté le Corps de sécurité et de défense civile (NSCDC) pour qu’elle assure la protection des infrastructures de télécommunications de l’opérateur MTN. La décision du régulateur télécoms fait suite à la dénonciation par la société télécoms d’actes de vandalisme sur plusieurs de ses équipements à travers le pays, le 9 juillet 2018. Des « agressions » que MTN attribue aux membres du Nigeria Labour Congress (NLC), une confédération de syndicats de travailleurs.
Le différend opposant MTN à la NLC, Ayuba Wabba (photo), le président de la confédération syndicale a révélé qu’il porte sur le refus par l’entreprise télécoms, à ses employés, de rejoindre le mouvement syndical. « Il y a beaucoup de pratiques anti-ouvrières que la compagnie [MTN] pratique. Elle a refusé aux travailleurs la liberté d'association et leur a refusé le droit à la négociation collective.», a expliqué Ayuba Wabba. Il a souligné que l’organisation se battra partout où les travailleurs sont privés de leurs droits syndicaux. Chez Glo, Airtel et 9mobile, notamment.
Dans un communiqué signé de Tobechukwu Okigbo, son directeur des relations institutionnelles, MTN a contesté les accusations du NLC. La société s’est dite favorable à la liberté d’association contenue dans la constitution nigériane.
Pour la NCC qui a briefé les agences de sécurité sur les conséquences d’un effondrement du réseau de télécommunications dû aux attaques contre MTN et d'autres installations de télécommunications, toute « agression » devra être empêchée. Le régulateur télécoms a rappelé aux syndicalistes que les réseaux télécoms sont considérés comme une « Infrastructure Nationale Critique » en vertu de la Loi sur la Cybersécurité et les endommager, constitue une infraction.
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