Ethiopie: fin de parcours pour Hailemariam Dessalegn

(Agence Ecofin) - A Addis-Abeba, le premier ministre éthiopien vient de présenter sa démission. Hailemariam Dessalegn (photo) qui occupait ce poste depuis 2012, a décidé de rendre son tablier, considérant sa démission «comme inévitable pour permettre de mener les réformes qui établiront une paix durable et la démocratie».

Selon les analystes, ce jet d’éponge est la conséquence des dissensions qui ont récemment opposé différentes factions du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), qui dirige le pays depuis 1991. 

Successeur de l’emblématique Meles Zenawi qui a dirigé le pays pendant une vingtaine d’années, Hailemariam Dessalegn a été confronté, entre 2015 et 2016, à des manifestations qui ont fait 940 morts, indique l’Agence France Presse (AFP).

Ces manifestations qui opposaient les ethnies Oromo et Amhara aux Tigréens, sur fond d’inégalité dans le partage du pouvoir, n’ont pu être maîtrisées qu’avec l’instauration de l’Etat d’urgence pendant presque un an.

En début d’année, le gouvernement a annoncé la libération de 114 opposants politiques, à l’instar du docteur Merera Gudina, leader du congrès fédéraliste Oromo, (OFC). Un pas vers l’amélioration du consensus national, selon les mots de l’ex-premier ministre Hailemariam Dessalegn.

Aaron Akinocho