(Agence Ecofin) - Le Malawi a donc respecté sa constitution en dépit du fait que Joyce Banda était passée entre temps dans l’opposition après avoir été exclue du parti au pouvoir. C’est parce que le chef de l’Etat voulait organiser sa succession en faveur de son propre frère qu’elle s’était brouillée avec lui. Le président Bingu wa Mutharika tentera tout pour lui retirer la vice-présidence, mais la Cour suprême restera inflexible, comme elle l’a été ce jour face aux voix qui s’opposaient à la nomination de cette opposante : « La vice-présidente Joyce Banda a été nommée officiellement présidente du Malawi, suite au décès du chef de l’Etat Bingu wa Mutharika », a donc annoncé le ministère de l'Information.
« Moi, Joyce Hilda Banda, je jure solennellement que je vais bel et bien assurer la fonction de présidente de la République du Malawi, et que je vais défendre la Constitution » a-t-elle déclaré.
Fondatrice et directrice exécutive de l'Association nationale des femmes d'affaires du Malawi, Joyce Banda a été, de 2004 à juin 2006, ministre des Femmes et de l'Enfance, puis ministre des Affaires étrangères du 1er juin 2006 au 22 mai 2009.
A 61 ans, cette lauréate du prix Leadership Afrique 1997, ancienne secrétaire, fille de musicien, à mal démarré dans la vie. Femme battue par son premier mari, elle consacrera l’essentiel de ses efforts à lutter pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles.
Elle entre en politique en 1999, gagnent un siège de député pour le Front démocratique uni et entame une brillante carrière de ministre, puis de vice-présidente.
Elle est très populaire chez les femmes du Malawi dont elle défend inlassablement la cause.
Joyce Banda s’est remariée à un magistrat qui fut le premier président noir de la Cour suprême du pays après avoir été le capitaine de l'équipe nationale de football.
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