(Agence Ecofin) - En fin de semaine dernière, une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en visite au Niger, a salué les efforts déployés par le gouvernement pour intégrer l’énergie nucléaire dans le mix énergétique national.
Selon Anthony Stott, le chef de la mission, le Niger a un engagement formidable à développer les infrastructures pour un programme d’énergie nucléaire.
Cette énergie pourrait, selon le site internet spécialisé sur l’énergie nucléaire, World Nuclear News, devenir le catalyseur du développement économique, si elle participe pleinement à assurer l’accès à l’énergie aux 21 millions d’habitants du pays.
L’équipe de l’AIEA a dit avoir noté l’installation d’un Comité d’orientation stratégique pour le programme nucléaire (Cospen) et d’un comité technique national pour le programme électronucléaire, respectivement présidés par le Premier ministre et le président de la Haute autorité nigérienne pour l'énergie atomique (HANEA). Grâce aux activités combinées de ces deux entités, le pays a lancé plusieurs études sur le développement des infrastructures nucléaires et préparé un rapport complet.
Anthony Stott et son équipe ont ensuite fait des recommandations et suggestions comprenant, entre autres, les coûts globaux d’un projet de centrale nucléaire. Ces recommandations seront examinées de manière approfondie afin de renforcer le gouvernement dans son ambition, a commenté Zeinabou Mindaoudou Souley, la présidente de l’HANEA.
En 2011, le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, avait déclaré que le pays envisageait de se doter d’une centrale nucléaire pour exporter de l’électricité dans la sous-région.
Le Niger qui est le quatrième producteur mondial d’uranium, a l’un des taux d’électrification les plus bas du monde, soit moins de 10%. Cependant, le pays exporte son uranium vers des pays comme la France qui s’en sert pour produire environ 80% de son électricité.
Olivier de Souza