(Agence Ecofin) - Pour sa 3ème édition en 2024, le Future Minerals Forum organisé par l’Arabie saoudite a réuni du 9 au 11 janvier des participants de plus de 70 pays. L’évènement a donné l’occasion à plusieurs pays miniers africains de renforcer des partenariats ou d’en amorcer de nouveaux.
Le Nigeria et l’Arabie saoudite vont renforcer leur collaboration dans le secteur minier. C’est l’un des fruits de la participation de la délégation nigériane, avec à sa tête le ministre des Minéraux solides, Dr Dele Alake, à la conférence minière Future Minerals Forum à Riyad cette semaine.
I led the Nigerian delegation to a bilateral meeting with the Saudi Arabia Minister of Industry and Mineral Resources, Bandar AlKhorayef, alongside the Vice-Minister, Mining Affairs, Eng. Khaled AlMudifer on the sidelines of the Future Minerals Forum (FMF) in Riyadh, Saudi… pic.twitter.com/PCqM8muSgz
— Dele Alake (@AlakeDele) January 9, 2024
En marge de l’évènement, le ministre Alake a rencontré son homologue saoudien Bandar AlKhorayef, et souligné les besoins de financement massifs de son pays dans l’exploration, l’exploitation et la création de valeur ajoutée.
« Pour que nous puissions utiliser, exploiter et tirer le maximum de revenus pour notre propre développement économique et infrastructurel, nous avons besoin d’un partenariat très solide avec des nations comme l’Arabie saoudite. Nous sommes prêts et ouverts aux investissements au Nigeria, en particulier dans le secteur minier », a déclaré le dirigeant.
À la fin des échanges, les deux délégations ont convenu de la mise en place d’un comité technique mixte en vue d’explorer les différents domaines de coopération possible et élaborer un plan d’action réalisable assorti d’un calendrier. Il faut souligner que les deux pays peuvent trouver un intérêt mutuel dans le renforcement de leur partenariat.
L’Arabie saoudite cherche d’un côté à diversifier son économie en investissant dans les Mines à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Le Royaume a créé à cet effet un fonds d’investissement dédié, coentreprise entre la société minière d’État saoudienne Ma’aden et le Fonds d’investissement public saoudien. En attirant une partie de ces investissements, le Nigeria pourrait de son côté accélérer sa politique de développement du secteur minier, qui contribue actuellement à moins de 1 % de son PIB.
Au Future Minerals Forum, notons que le Nigeria n’est pas le seul pays africain ayant négocié un renforcement de son partenariat avec Riyad dans le secteur minier. C’est aussi le cas de l’Égypte, le Maroc et la RDC, qui ont signé des protocoles d’accord avec l’Arabie saoudite.
Emiliano Tossou
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