(Agence Ecofin) - Démarrées depuis 2015, les discussions russo-égyptiennes, en vue de la création d’une zone industrielle russe, à l’est de Port Saïd, dans la zone économique du canal de Suez, devraient aboutir bientôt à la conclusion d’un accord final.
D’un cout global estimé désormais à environ 7 milliards $, la zone industrielle russe sera bâtie sur une superficie 5,25 millions m2. Sa construction, qui devrait démarrer cette année pour se terminer à l’horizon 2031, s’effectuera en trois phases.
La première phase qui concernera l’aménagement d’une superficie d’un million m2, s’étalera de 2018 à 2019. Ces travaux seront réalisés par un opérateur russe qui, dans le même temps, devra attirer des investisseurs et des entreprises russes. Cette phase devrait, par ailleurs, permettre la création de 7300 emplois essentiellement dans le domaine de la construction.
La deuxième de ce projet, qui devrait s’achever en 2022, concernera 1,6 million m2, pour des projections de 10 000 créations d’emplois. Quant à la troisième phase, elle permettra de développer 2,65 millions m2 et générer 17 000 emplois.
Les projets industriels et les bâtiments occuperont un espace de 2,8 millions m2, tandis que le reste de la superficie sera utilisée pour construire des résidences, ainsi que des installations commerciales et sportives pour le personnel de la zone.
En outre, la construction de cette zone industrielle sera supervisée conjointement par les gouvernements égyptien et russe. Le financement sera, quant à lui, assuré par le Fonds russe pour les investissements directs (RDIF) et plusieurs banques égyptiennes.
A noter, par ailleurs, que la future zone industrielle russe en Egypte va cibler principalement les fabricants de climatisation, de moteurs, de matériaux de construction, de verre, de céramique, d’équipements médicaux et de matériaux plastiques.
Pour le vice-ministre russe de l'industrie et du commerce, Georgy Kalamanov, cette zone industrielle servira de plateforme pour l'entrée des produits russes sur les marchés égyptiens et africains. « Je le vois comme un hub. Je crois qu'il s'agit d'une première étape dans la mise en place de plateformes pour la diffusion des produits russes dans les pays africains », a-t-il déclaré.
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