(Agence Ecofin) - En Tanzanie, les retards constatés dans la mise en œuvre du projet de liquéfaction de gaz naturel de Lindi pourraient affecter les chances pour le pays d’attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE) dans l’industrie extractive. C’est ce qui ressort d’une étude du cabinet d'audit et de conseil Deloitte.
Depuis plus de deux ans, les négociations sont au point mort entre le gouvernement et les parties prenantes au projet. La première partie exige, entre autres, plus de parts et de revenus pour les caisses publiques et la seconde soutient que cela affectera ses marges bénéficiaires.
Une fois que les deux parties trouveront un accord, cela facilitera la prise de la décision finale d’investissement. Le document indique que ce projet est comme un test pour l’industrie qui cherche à s’assurer de la fiabilité de la destination Tanzanie, notamment dans le secteur extractif.
Le ministre de l'Energie, Medard Kalemani, a récemment dévoilé de nouveaux plans visant à relancer les négociations qui conduiront à un accord, d’ici à septembre.
Selon les prévisions de Deloitte, le pays gagnera environ 5 milliards de dollars en recettes d'exportations annuelles, une fois l’usine en production. Il faut rappeler que les ressources de gaz du pays sont estimées à plus de 50 Tcf.
En outre, le document indique que la Tanzanie, l'Ouganda et le Mozambique sont sur le point de remettre en cause la domination du Nigeria en Afrique subsaharienne, en matière d'IDE directement liés aux secteurs du pétrole et du gaz. Au moins 10 projets d'IDE, d'une valeur totale de 3,2 milliards de dollars, ont été annoncés dans ces trois pays, au cours des huit dernières années.
Olivier de Souza