Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

WAT mobile 2

Ulrich Adjovi : « En 5 ans, on peut réduire l’écart d’exposition entre les musiciens d’Afrique anglophone et ceux de l’espace francophone »

  • Date de création: 19 novembre 2022 04:33

(Agence Ecofin) - Promoteur culturel et patron de l’Agence Empire Evènementiel, le béninois Ulrich Adjovi a accepté de répondre à nos questions en marge du Salon international des Musiques d’Afrique francophone. Avec l’Agence Ecofin, il discute des enjeux de son métier et de l’impact que peut avoir le digital sur le secteur d’activité.  

Agence Ecofin : Est-ce que ça avait une importance particulière pour vous de participer au SIMA en tant qu’agence qui organise des évènements pour les grandes marques ?

Ulrich Adjovi : Oui et c’était important à plus d’un titre puisque qu’en plus d’organiser plus de 250 évènements par an pour des marques en Afrique, nous gérons des boites de nuit et intervenons dans plusieurs secteurs de l’industrie musicale. C’est toujours nécessaire que les acteurs du secteur se rassemblent. Je profite de cette occasion pour annoncer que des réflexions similaires seront également menées lors du Festival International des Arts du Benin (Finab) qui aura lieu du 14 au 19 février 2023.

« Les artistes ne gagnent pas assez d’argent. Il faut trouver le moyen pour qu’ils vivent de leur art. »

AE : Quel point a le plus retenu votre attention lors de ces premiers échanges ?

Ulrich Adjovi : La musique africaine permet de communiquer pour les marques, mais les artistes ne gagnent pas assez d’argent. Il faut trouver le moyen pour qu’ils vivent de leur art. Le panel de A’salfo et celui avec Suspect 95 ont envoyé des messages forts sur le sujet.

AE : Votre cœur de métier c’est la communication. Est-ce que la musique africaine vous permet de mieux promouvoir les marques pour lesquelles vous travaillez ?

UA : Bien sûr que la musique africaine permet de mieux vendre et c’est la raison pour laquelle les marques avec lesquelles nous travaillons accompagnent nos évènements liés au secteur. La musique africaine permet de se rapprocher de l’audience et de ses valeurs.

AE : Ces deux dernières années, votre agence a organisé de nombreux concerts. Est-ce que l’affluence dans les concerts est revenue aux niveaux d’avant la pandémie ?

UA : En réalité il y a deux périodes dans l’après pandémie. Il y a eu la période immédiatement consécutive à la fin des confinements et la période actuelle. Juste après les confinements, l’euphorie était totale. Nos concerts étaient remplis et le public sortait massivement, bien plus qu’avant le début de la pandémie. Puis il y a la période actuelle. Si on la compare à l’avant pandémie, c’est pratiquement pareil.

« L’expérience du concert physique est totalement différente et ne sera jamais vraiment menacée par la disponibilité des concerts en streaming.  

AE : Est-ce que vous pensez que le digital, notamment le streaming ou le renforcement des interactions entre le public et les stars pendant la pandémie, a impacté la fréquentation des concerts ?

UA : L’expérience de la pandémie était assez intéressante. Avec internet comme seul lien entre les audiences et les artistes on a pu voir des expériences comme celles des concerts virtuels qui ont eu beaucoup de succès à ce moment-là. Mais l’expérience du concert physique est totalement différente et ne sera jamais vraiment menacée par la disponibilité des concerts en streaming. Après, bien évidemment, le digital peut changer certaines choses. On a récemment vu le concert de Booba qui a été retransmis dans d’autres salles en direct. Le digital permet de tenter de nouvelles choses.

AE : Dans vos concerts vous avez parfois des stars européennes en tête d’affiche. Est-ce que malgré cela vous trouvez que les artistes africains attirent le public du continent ?

UA : On voit de plus en plus d’artistes locaux remplir des salles dans leurs pays, même si les choses varient assez selon les pays. Au Benin par exemple, l’engouement vis à vis des artistes est palpable, autant au sein de l’ancienne génération que de la nouvelle. On peut voir un ancien du secteur comme Sagbohan Danialou (chanteur béninois, ndrl) remplir au même titre qu’un  jeune comme Vano baby (chanteur béninois, ndrl).

« Il y a un travail à faire sur les artistes d’Afrique francophones pour intégrer certaines sphères de l’industrie musicale. Pour moi, on en a encore pour 5 ans pour y arriver ».

AE : Est-ce que vous avez l’impression que les artistes francophones reçoivent autant d’exposition que les musiciens d’Afrique Anglophone ? On voit par exemple que sur 7 artistes nominés aux Grammys, seule Angélique Kidjo est francophone

UA : Clairement les artistes anglophones sont plus exposés médiatiquement, mais ça s’explique aussi par la densité du marché anglophone. Aussi, il ne faut pas oublier que l’anglais est bien plus parlé que le français dans le monde et cela a son importance. Avec la taille du Nigeria en plus, c’est assez normal que leurs artistes aient un tel succès. Il y a un travail à faire sur les artistes d’Afrique francophones pour intégrer certaines sphères de l’industrie musicale. Ce travail passera par la structuration du secteur, la formation et surtout plus d’appui des gouvernements du continent.

Propos recueillis par Servan Ahougnon


Servan AHOUGNON
 
GESTION PUBLIQUE

RDC : le FMI recommande une gestion rigoureuse des fonds issus du méga-contrat minier avec la Chine

Tunisie : hausse de 8% des recettes touristiques sur les 4 premiers mois de 2024

Zone franc CFA : accélération des émissions locales de titres publics en ce début 2024

Togo : écrasante victoire du parti au pouvoir lors des régionales

 
FINANCE

Le chinois Zhejiang Hailiang investira 288 millions $ dans l’industrie du cuivre au Maroc

Kenya Women Microfinance Bank obtient une garantie de 5 millions $ pour des PME féminines

Absa Group ouvre une filiale en Chine pour accompagner les investisseurs en Afrique

La fintech sud-africaine Lesaka propose 86 millions $ pour racheter sa concurrente Adumo

 
AGRO

Côte d'Ivoire : suspension temporaire des achats et exportations d’anacarde

Le Bénin interdit l’exportation de produits vivriers jusqu’à nouvel ordre

Sénégal : le gouvernement publie la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux territoriales

Le prix du café robusta a atteint son plus haut niveau en 45 ans en avril 2024

 
MINES

La Côte d'Ivoire cherche de nouveaux gisements de métaux critiques

Mali : la compagnie minière publique SOREM rachètera la mine d'or Morila

RDC : le propriétaire du projet aurifère Misisi nomme un ancien dirigeant de B2Gold comme DG

Mali : la production de la mine d'or Fekola a baissé de 28% au premier trimestre 2024

 
TELECOM

Algérie : Djezzy a investi 62,3 millions $ dans son réseau au 1er trimestre

Internet mobile : le Togo, n°1 en Afrique de l’Ouest en 2023

Le Togo recherche un partenaire pour mesurer la qualité de services télécoms

La Fondation Orange Côte d’Ivoire offre une école maternelle à Dattékro

 
TRANSPORT

Aéroport de Bangui : AHS reprend la gestion de l'assistance en escale après l’annulation du contrat de l’ivoirien ITHS

850 000 passagers transportés par Air Tanzania au cours de l'exercice 2022-2023

Trafic aérien en Afrique : retour à la croissance avec 98 millions de passagers attendus en 2024

Métro du Caire : le dernier tronçon de la ligne 3 sera opérationnel le 15 mai

 
ENTREPRENDRE

Le Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator appuiera les jeunes pousses africaines axées sur le sportif

Cameroun : l’État multiplie les accords avec les banques pour aider les PME à accéder aux financements

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

 
ECHO

Le passeport de la Côte d’Ivoire en 2023

Commerce agricole entre l’Afrique et la Chine

Dépenses en importations de riz en Afrique (2022)

Afrique : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa (2023)

 
FORMATION

L’UEMOA ouvre les candidatures 2024 de son programme de bourses d’études aux étudiants

Le Kenya crée une task force pour l'examen de la formation médicale dans les universités

Le Gabon organise des assises nationales pour la cartographie des métiers et formations

Afrique du Sud : plus de 500 000 étudiants insolvables dont plusieurs sans diplôme de fin d’études