(Agence Ecofin) - Amesys, une société détenue par la firme française Bull, aurait vendu un système de surveillance d’Internet au régime libyen de Kadhafi.
C’est ce que révélaient, en mai et juin 2011, les sites Reflets.info et Owni.fr et qu’ont confirmé le Wall Street Journal, la BBC (British Broadcasting System) et le Figaro.
Selon leurs informations, Amesys a livré à la Libye un système, baptisé Eagle, permettant d’effectuer des interceptions en masse des flux Internet (emails, chats, téléphonie sur Internet…). Le Figaro indique que des ingénieurs de Bull, ainsi que des militaires auraient formé les services de renseignements du dictateur libyen.
Amesys a contesté officiellement ces allégations, tout en reconnaissant avoir signé en 2007, dans un contexte mondial de « rapprochement diplomatique », un contrat avec la Libye qui souhaitait alors lutter contre le terrorisme et notamment Al-Qaida. Ce qui a été livré était du « matériel d'analyse portant sur une fraction des connexions internet existantes, soient quelques milliers. Il n'incluait ni les communications internet via satellite – utilisées dans les cybercafés –, ni les données chiffrées – type Skype –, ni le filtrage de site Web », précise Amesys. La société nie également avoir livré des solutions pour des écoutes téléphoniques sur les lignes fixes et mobiles.
Toutefois, si l’on en croit un rapport produit par Helmi Norman et Jilian York (« West Censoring East: The Use of Western Technologies by Middle East Censors », 2010-2011), la plupart des technologies de censure sur Interne proviennent d’entreprises américaines (principalement Mc Afee) et canadiennes. Voir à ce sujet :
Kigali Convention Center, Rwanda - Annual conference and exhibition, which was established in 2005. The largest and most comprehensive knowledge sharing event for digital education, training and skills on the African continent.