(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 20 janvier, le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique subsaharienne ne devrait progresser que de 4,9 % en 2015, marquant un repli de -0,9 point par rapport aux projections d’octobre dernier.
Cette révision à la baisse des prévisions de croissance pour la région trouve notamment son origine dans la forte baisse prévue du PIB du Nigeria. La première économie africaine a en effet vu sa prévision de croissance amputée de 2,5 points cette année, à + 4,8 % points en raison notamment de la chute des cours du pétrole, selon le FMI.
L’Afrique subsaharienne devrait aussi pâtir de la baisse des prix de certaines autres matières premières.
A l’échelle internationale, le FMI souligne que la chute des prix du pétrole ne suffira pas à soutenir durablement l'économie mondiale, freinée par des «faiblesses» persistantes en zone euro et par un ralentissement chinois sans précédent depuis 25 ans.
«La baisse des prix du pétrole (...) donnera un coup d'accélérateur à la croissance mondiale. Mais cette impulsion devrait être plus que compensée par des facteurs négatifs, notamment la faiblesse de l'investissement», précise l’institution.
Faisant à peine mieux qu'en 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5 % en 2015 et de 3,7 % en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre, selon le FMI.
Portés par une économie florissante, les États-Unis confirment leur statut de locomotive mondiale en étant la «seule grande économie à voir ses prévisions relevées» cette année (+ 3,6 %, en hausse de 0,5 point par rapport à octobre), indique le Fonds. La zone euro est, elle, promise à un sort moins enviable. Son économie ne devrait progresser que de 1,2 % (- 0,2 point) cette année.
Deuxième puissance économique mondiale, la Chine devrait, elle, connaître une nette décélération cette année en raison principalement d'un «ralentissement» de l'investissement, selon le FMI. Sa croissance économique devrait désormais s'établir à 6,8 % cette année, soit sa plus faible progression depuis 1990, avant de ralentir encore davantage en 2016 à 6,3 %, indique le Fonds, mettant en garde contre «le fort impact» de ce tassement de la croissance chinoise.
Le Brésil ne devrait échapper que de peu à la récession cette année (+ 0,3 % de croissance, - 1,1 point par rapport à octobre) tandis que la Russie voit sa prévision sabrée de 3,5 points et devrait voir son PIB se contracter de 3 % cette année, en raison de la baisse des cours du pétrole et des sanctions économiques liées à la crise ukrainienne.
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