Après Madagascar, Orange annonce le Mali comme deuxième pays pilote pour son nouveau service de micro-crédits en Afrique

(Agence Ecofin) - Un peu plus d’un mois après l’annonce faite à Madagascar, le groupe français Orange a présenté le Mali, comme autre pays où sera proposé, avant la fin du premier semestre 2018, son service de micro-crédit. L’opérateur de téléphonie mobile dit avoir entamé des négociations avec des banques locales dans chacun de ces deux pays, avec lesquelles elle souhaite lancer ce service. 

Bruno Mettling (photo), directeur général Afrique et Moyen Orient de la société de télécoms française, a fait savoir que ce service permettra à la clientèle d’Orange d’emprunter jusqu’à 100 Euros (122,679 $) via un téléphone mobile. « Les sociétés de téléphonie mobiles comme Orange passent « d’un rôle de fournisseur de connectivité à un rôle de fournisseur de services au profit du développement » a-t-il expliqué selon des propos rapportés par des médias ivoiriens.

Après le Mali et Madagascar, la société française de télécoms projette de déployer ce nouveau service en Côte d’Ivoire et au Sénégal d’ici la fin de l’année 2018. Si le projet est une nouveauté au Mali, ce n’est pas vraiment le cas à Madagascar, où l’opérateur historique Telma a déjà débuté ce type de service. 

Très présents dans des pays comme le Kenya, grâce à l’innovation des plateformes de porte-monnaie sur téléphones mobiles, les services de micro-crédit via les opérateurs téléphoniques ne sont pas encore véritablement répandus en Afrique subsaharienne. Un mélange de défis en terme de régulation et de difficultés à analyser le risque-crédit ne favorise pas de grandes avancées. 

Pour tous les opérateurs de mobile qui s’y sont lancés, un bon test a été le service de minutes de communication à crédit avec un remboursement majoré d’un taux de 10% (Cameroun). « Les gens ne le savent pas, mais derrière ce service en apparence simple, il y a un ensemble d’acteurs qui interviennent et ce sera pareil pour le micro-crédit », a confié un expert du groupe MTN qui, sous l’anonymat, confiait qu’un projet de micro-crédit était évoqué pour une des filiales du groupe sud-africain, en Afrique centrale. 

Chamberline Moko