(Agence Ecofin) - Les formes indirectes de nationalisation des ressources énergétiques et minières sont en hausse en Afrique. Le constant a été fait par le consultant mondial en risques, Verisk Maplecroft, dans une étude publiée jeudi.
Verisk s’est, ici, appuyé sur son indice de nationalisme des ressources naturelles (RNI), qui mesure le risque d'expropriation, l'imposition de régimes fiscaux plus stricts et la pression exercée sur les entreprises pour qu'elles s'approvisionnent en biens et services auprès de fournisseurs locaux.
Au total, 30 pays ont connu une augmentation significative des risques liés au nationalisme des ressources naturelles au cours de l'année dernière, dont 21 grands producteurs de pétrole, de gaz et de minéraux.
Selon le document, le pays le plus menacé dans le monde est la République démocratique du Congo (RDC) qui a été rétrogradée de cinq places par rapport à l'année dernière, au rang le plus élevé du classement mondial.
Ensemble avec le Venezuela, la RDC présente un risque extrême de nationalisme des ressources naturelles. Le pays produit actuellement 25 000 barils d’équivalent pétrole de ressources énergétiques ainsi qu’un grand nombre de ressources minières comme le cuivre, le coltan etc.
Au niveau régional, l’Afrique abrite 10 pays qui connaissent une croissance des risques liés au nationalisme des ressources, dont la Tanzanie (3ème), le Zimbabwe (5ème), la Zambie (17ème), le Gabon (23ème) et la Guinée équatoriale (40ème).
Selon le consultant, les problèmes les plus courants qui augmentent le risque dans ces pays incluent l'augmentation des pressions fiscales, l'évolution des conditions contractuelles et le durcissement des exigences en matière de contenu local. D’autres pays africains comme le Swaziland figurent sur la liste.
Olivier de Souza