(Agence Ecofin) - Le Zimbabwe a modifié sa loi «controversée» d’indigénisation et d’émancipation économique, qui stipulait que les compagnies nationales devaient détenir une participation majoritaire dans les projets, apprend-on d’un communiqué du gouvernement.
Les nouveaux amendements ont changé la définition même du zimbabwéen, qui n’est plus un «Zimbabwéen indigène», mais tout «citoyen du Zimbabwe».
Toute personne est désormais libre d’investir, de constituer, d’exploiter et d’acquérir la propriété ou le contrôle de toute entreprise dans le pays. Les seules exceptions sont les entreprises des secteurs du diamant et du platine où il n’est autorisé qu’une participation étrangère de 41%, ainsi que 12 autres secteurs de l’économie où les étrangers ne sont pas autorisés à opérer sans une autorisation spéciale préalable.
«Des secteurs tels que l'agriculture, la transformation du lait et la transformation du tabac, qui étaient auparavant réservés aux Zimbabwéens autochtones, sont désormais ouverts à tout investisseur consentant.», indique le communiqué.
La loi sur l'indigénisation et l'émancipation économique adoptée en 2007, a été conçue pour accroître la part des Noirs zimbabwéen dans l’économie. Cependant, elle était opaque et ouverte aux abus, au détriment de la confiance des investisseurs étrangers, une situation que le nouveau président Emmerson Mnangagwa a promis de changer.
Louis-Nino Kansoun
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.