(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’effet Ramaphosa commence déjà à se manifester. Un peu plus d’un mois après l’arrivée de Cyril Ramaphosa, ex-syndicaliste et homme d'affaires à succès, au pouvoir, l'agence de notation américaine Moody's a maintenu la note du pays le plus industrialisé du continent dans la catégorie dite d’investissement.
Dans un communiqué rendu public le 24 mars, Moody's a confirmé la note «Baa3» de la Nation arc-en-ciel, soit un cran au-dessus de la catégorie spéculative. Elle a également réévalué les perspectives de cette note de négatives à stables.
«La confirmation de la note de l'Afrique du Sud reflète l'idée de Moody's, selon laquelle l'affaiblissement récent des institutions (du pays) va progressivement s'inverser grâce à des politiques plus transparentes et prévisibles.», a expliqué l’agence. «Le rétablissement des institutions du pays va, s'il se confirme, permettre une reprise progressive de l'économie et une stabilisation de sa situation fiscale.», a-t-elle ajouté.
Patron du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir) depuis décembre 2017, Cyril Ramaphosa a pris ses foncions le 15 février dernier, suite à la démission du très controversé Zuma. Ce dernier était empêtré dans de nombreux scandales de corruption qui ont affaibli le gouvernement du pays et affecté la confiance des investisseurs et des marchés. Deux agences de notation, Standard & Poor's et Fitch, avaient alors dégradé la note de l’Afrique du Sud en catégorie spéculative.
Peu après sa prise de fonction, Cyril Ramaphosa avait promis aux Sud-africains, un «nouveau départ », tout en indiquant qu’il allait faire de la relance de l'économie et de la lutte contre la corruption, ses priorités.
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