(Agence Ecofin) - Les acteurs nigérians du secteur de la finance et des technologies de l’information et de la communication ont appelé le gouvernement à adopter une politique adéquate qui mettrait un terme aux dépenses faramineuses engagées pour l’acquisition des logiciels étrangers au détriment de logiciels locaux de mêmes fonctions.
Lors de la table ronde réunie à Lagos du 18 au 19 mars 2019 sur l’utilisation des logiciels nigérians dans le secteur de la finance, Dan-Azumi Mohammed, directeur général du Bureau national pour l’acquisition et la promotion des technologies (NOTAP), a déclaré que le gouvernement dépense annuellement 400 millions $ pour des logiciels étrangers.
Selon lui, cette dépense répétée au fil des années a un impact sur l’industrie locale du logiciel qui peine à se développer parce que l’Etat ne lui accorde aucune commande.
Udukheli Izebuno, le directeur chargé du secteur gouvernemental chez Computer Warehouse Group (CWG Plc), société spécialisée dans la fourniture de solutions TIC, a expliqué que le Nigeria dispose d’une solide institution de la connaissance, mais les technologies qui en sont issues peinent à développer l’industrie du logiciel, parce que l’Etat préfère accorder sa confiance à des produits étrangers qui sont parfois sources de risque de sécurité.
Lors de la table ronde organisée par le NOTAP et l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), CWG Plc a souligné que la commande locale ne bénéficierait pas uniquement au gouvernement en termes de réduction de la dépense, elle contribuerait également à la survie de l’industrie locale du logiciel qui créera de la richesse pour les caisses de l’Etat en plus de créer de l’emploi.
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