(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le blé a connu une bonne dynamique de production au cours des deux dernières années. Pour la nouvelle campagne de 2024, les ambitions sont grandes pour la filière qui assure déjà l’autosuffisance du pays.
En 2024, le Zimbabwe espère porter sa production de blé à 600 000 tonnes en 2024, ce qui traduirait une hausse de 28 % par rapport au volume de 468 000 tonnes récolté l’année dernière. C’est ce qu’a révélé Anxious Masuka, ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural le 21 mars dernier.
Pour atteindre cet objectif, les autorités entendent accompagner les agriculteurs pour augmenter la superficie consacrée à la culture de la céréale d’environ 29 000 hectares supplémentaires à 120 000 hectares.
« Notre objectif est de maximiser la production de blé cette année. Le gouvernement veut accélérer le développement de l’irrigation pour que davantage de terres soient consacrées à cette culture en 2024. Nous avons un avantage dans le blé comparativement au maïs et nous avons obtenu un rendement moyen de 5,2 tonnes par hectare au cours de la campagne précédente », précise M. Masuka.
Selon les informations relayées par le quotidien local The Herald, la volonté du gouvernement d’intensifier la production de blé s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à accroître le surplus exportable pour améliorer le commerce céréalier dominé traditionnellement par maïs dont l’offre locale est en déclin depuis 2 ans.
« Nous pouvons vendre le blé pour générer des revenus afin d’acheter du maïs. Nous pouvons aussi l’utiliser dans le cadre d’un accord d’échange si quelqu’un veut notre blé et nous donne du maïs en retour », ajoute le responsable.
En 2023 le pays qui disposait d’un surplus exportable de plus de 100 000 tonnes avait choisi le Mozambique pour réaliser ses premières expéditions sur le marché international.
Au Zimbabwe, la saison de culture du blé démarre chaque année en mai et s’achève en novembre.
Stéphanas Assocle
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Meknès, Maroc.