(Agence Ecofin) - Les tensions entre l’industrie minière et le gouvernement zambien s’intensifient. Le président Edgar Lungu (photo) a menacé de «divorce», les filiales de groupes étrangers dont Glencore et Vedanta après que ces dernières ont déclaré qu’elles allaient réduire leurs opérations dans le pays.
Les compagnies minières vivent mal l’introduction par l’Etat en début d’année, de nouvelles réformes minières qui augmentent les redevances et impôts. Selon la Chambre des mines, les réformes pourraient entrainer des milliers de licenciements, alors que les sociétés sont tour à tour en train de suspendre ou réduire leurs opérations.
«Je veux qu'il soit très clair que je suis venu ici pour sanctionner, si le divorce est la volonté du peuple. Ma position est que c’en est assez. Le procureur général et les avocats nous guideront dans cette procédure de divorce», a déclaré M. Lungu vendredi, dans la province de Copperbelt.
Selon le porte-parole Amos Chanda, cité par Bloomberg, par «divorce», le président ferait référence au fait que d’autres investisseurs non identifiés s’intéressent aux actifs miniers zambiens. «Tout ce qui sera fait le sera dans les limites de la loi, conformément aux permis d'exploitation minière existants. Le gouvernement zambien n'a pour politique en aucune circonstance de nationaliser ou de saisir des biens privés sans procédure régulière», a-t-il déclaré.
Alors que Lusaka ne semble pas vouloir revenir sur ses réformes, la production cuprifère du pays pourrait en pâtir. Selon l’International Copper Study Group (ICSG), les questions réglementaires et fiscales auront un effet négatif sur la production en 2019.
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