(Agence Ecofin) - L'agence de notation financière Standard & Poor's (S&P) a annoncé vendredi 10 février qu'elle rétrograde la note de l'Egypte, de « B+ » à « B » avec une perspective négative, en raison du « fort déclin des réserves en devises » et des « incertitudes politiques ».
Depuis la révolte populaire qui a provoqué la chute, il y a un an, le 11 février 2011, d’Hosni Moubarak, l'économie égyptienne est soumise à une forte baisse des investissements et des recettes touristiques qui accuse un manque à gagner de 4 milliards $ selon des statistiques officielles.
S&P indique également que les réserves de change de l'Egypte sont passés en un an de 36 à 16 milliards $, en raison de la politique de la Central Bank of Egypt (CBE) de soutien à la livre égyptienne face à « des sorties de capitaux significatives et une inflation annuelle à deux chiffres ».
Des économistes égyptiens craignent que cette situation ne puisse permettre le maintient du système de subventions aux produits de (essence, pain, gaz domestique…) qui tempère le risque de révolte sociale dans un pays de 82 millions d’habitants où 40% de la population ne dispose que de 2$ par jour.
« Un an après la révolution, l'économie est dans un état anarchique, hors de contrôle », estime Salah Goda, directeur du Centre de recherches économiques du Caire.
Momtaz Saïd, ministre égyptien des Finances, Momtaz Saïd, a estimé de son côté que le pays avait besoin de quelque 11 milliards de dollars sur deux ans pour redresser son économie.
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade