(Agence Ecofin) - L’ancien ministre zimbabwéen des Technologies de l’Information et de la Communication et de la Cybersécurité, Supa Mandiwanzira (photo), comparait devant la justice ce 7 novembre 2018. Auditionné le 6 novembre 2018 par la division des enquêtes criminelles de la police, l’homme politique qui a eu en charge la gestion du secteur des télécoms jusqu’à septembre 2018, est accusé par les autorités zimbabwéennes « d’abus criminel de fonction ».
Plus clairement, il lui est reproché l’attribution d’un marché de consultation à l’entreprise chinoise, Megawatt Company en violation des procédures en vigueur. Supa Mandiwanzira est poursuivi pour avoir choisi unilatéralement la société pour déterminer si Huawei n’avait pas surfacturé le projet de station télécoms de NetOne qui lui avait été confié en 2012 et qu’il avait évalué à 248 millions de dollars US. Il aurait après, prescrit que soit versé, 1 million de dollars US à Megawatt comme frais de conseil et 4 millions de dollars US comme frais pour l’évaluation.
La police soupçonne Supa Mandiwanzira d’avoir eu des intérêts dans Megawatt Company, d’où les largesses qui lui ont été accordées. D’après Me Brian Hungwe, l’avocat de l’homme politique, ce dernier conteste les accusations portées contre lui et a informé la police que « Megawatt a offert des services de conseil sans frais au gouvernement. Ces consultations ont permis de récupérer des dizaines de millions de dollars pour NetOne ».
Autres griefs à l’encontre de l’ex-ministre des télécoms, la nomination non conforme aux règles de procédure de Tawanda Chinembiri, son assistant personnel, au conseil d’administration de l’Autorité de réglementation des postes et télécommunications (POTRAZ). Cette action aurait coûté 35 000 dollars US à la POTRAZ en termes d’indemnités.
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