(Agence Ecofin) - En RDC, une loi votée en 2017 oblige les compagnies minières à employer des sous-traitants locaux contrôlés à plus de 50 % par des Congolais. L’un des principaux producteurs de cuivre et de cobalt du pays, Eurasian Resources Group, est accusé de ne pas respecter cette mesure.
En RDC, le gouvernement a suspendu neuf sous-traitants travaillant dans les mines de cuivre et de cobalt d’Eurasian Resources Group (ERG). Selon le régulateur de la sous-traitance dans le secteur privé relayé le 4 avril par Bloomberg, la suspension est en place depuis la mi-mars et s’explique par le non-respect des règles en matière de contenu local.
Pour Miguel Kashal Katemb, DG de l’Autorité de régulation, ERG doit s’associer à des entreprises majoritairement contrôlées par des Congolais, conformément à la réglementation en vigueur. La compagnie basée au Luxembourg assure qu’elle le fait déjà, mais Kashal estime que les Congolais à la tête des sous-traitants d’ERG ne sont actionnaires que « sur le papier, ils ne le sont pas dans les opérations, ils ne gèrent pas les entreprises ».
Notons que la production de la mine Metalkol, l’une des principales exploitations de cobalt au monde, et celle de la mine Frontier qui a livré plus de 100 000 tonnes de cuivre l’année dernière, ne devrait pas être affectée. ERG dispose en effet d’un délai de grâce pour trouver de nouveaux sous-traitants.
Il faut souligner que le différend qui oppose le régulateur à ERG est le dernier épisode en date d’une série de batailles entre la compagnie et le gouvernement congolais. Le ministère des Mines a notamment suspendu en 2023, l’exploitation de cuivre-cobalt Boss Mining d’ERG, accusant la compagnie de pollution environnementale. La Gécamines tente aussi depuis plusieurs mois, sans succès pour le moment, de prendre le contrôle de certains actifs appartenant à ERG.
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