La Tanzanie investira 425 millions $ sur 5 ans pour accorder l’enseignement supérieur à l’économie

(Agence Ecofin) - En Tanzanie, d'ici 2030, 1,6 million de jeunes entreront chaque année sur le marché du travail. Le gouvernement veut leur donner des compétences en rapport avec les besoins de main-d’œuvre des entreprises.

Le ministère tanzanien de l'Education a lancé le mardi 13 septembre, le programme d'enseignement supérieur pour la transformation économique (Higher Education for Economic Transformation -HEET-) à Dar es Salam. Le programme quinquennal d’une valeur de 425 millions de dollars vise à transformer le secteur de l'enseignement supérieur pour qu’il contribue au développement économique du pays.

D’après le ministre Adolf Mkenda (photo), le financement accordé par la Banque mondiale sera réparti en trois lots, à savoir : 339 millions de dollars serviront à renforcer l’environnement d'apprentissage et aligner les programmes d’enseignement aux besoins du marché du travail, et 78 millions de dollars à la gestion du système d'enseignement supérieur. Les 8 millions restants iront à la coordination et la gestion du projet.

Les actions à mener dans le cadre de ce projet iront de l’octroi des bourses à la construction de nouvelles infrastructures en passant par l'introduction de nouveaux programmes de formation et le financement des événements visant à rapprocher les universités publiques comme privées des entreprises.

Selon les chiffres officiels, d'ici 2030, 1,6 million de jeunes entreront chaque année sur le marché du travail en Tanzanie. Ceux-ci doivent avoir les compétences pour mieux s’intégrer sur ce marché, alors que les chefs d’entreprises ont signifié au gouvernement leur incapacité à recruter des talents qualifiés.

« Le projet HEET qui cible 14 domaines prioritaires pour la croissance économique de la Tanzanie contribuera à répondre à ce besoin crucial de travailleurs hautement qualifiés préparés au marché du travail d'aujourd'hui et de demain », a-t-elle noté la directrice nationale de la Banque mondiale, Preeti Arora.

Le projet devrait également donner naissance à un secteur de l'enseignement supérieur moderne et résilient, tout en favorisant l’internationalisation des universités.

Vanessa Ngono Atangana