(Agence Ecofin) - Le gouvernement kenyan a adopté un plan de réduction de 1,8% de ses dépenses pour l’année fiscale en cours, a indiqué l’agence de presse Reuters, de sources officielles.
Selon les informations relayées par le média américain, l’initiative de cette réduction a été prise par le ministre des finances Henry Rotich (photo), afin de faire face aux implications des nouvelles mesures fiscales concernant les produits pétroliers.
En effet l’échec d’une nouvelle loi visant à appliquer une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 16% sur les produits pétroliers, a récemment conduit le président Kenyatta à opter pour la réduction de moitié de cette taxe. Cette modification ayant induit un déficit de financement, l’adoption de cette nouvelle coupe budgétaire est vue comme une mesure palliative pour faire face à ce nouveau problème.
Dans un contexte où les finances publiques du pays sont soupçonnées par le FMI d’être de moins en moins en mesure de soutenir la dette publique (estimée récemment à plus de 50 milliards $), ce nouveau plan de réduction des dépenses vise donc à réduire le déficit budgétaire de l’Etat.
Pour rééquilibrer ses comptes, l’Etat kenyan envisage de mettre en place d’autres nouvelles taxes en vue d’élargir l’assiette fiscale. Ceci devrait lui permettre de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre son programme budgétaire, axé sur le « Big Four Agenda » du président Kenyatta visant à effectuer des investissements massifs dans les secteurs de la santé, du logement, de l’agriculture et de la manufacture.
Dans cet ordre d’idées, un projet (déjà controversé) de taxation à hauteur de 12% des transferts d’argents via le mobile, a été récemment annoncé par le gouvernement.
Notons que pour cette année, l’économie kenyane est prévue pour atteindre 5,5% de croissance économique et 6% en 2019, d’après les estimations du FMI.
Moutiou Adjibi Nourou
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.