(Agence Ecofin) - La Banque africaine de développement (BAD) a organisé un séminaire, le lundi 13 janvier 2020, en vue d’expliquer sa nouvelle politique sur ses opérations non souveraines. Un accompagnement en matière de financements accordés aux pays membres régionaux, par le biais d’un Guichet dédié au secteur privé.
Réunissant les experts, les fonds d’investissement et les membres du corps diplomatique, ce séminaire avait pour objectifs de préciser, d’une part, les modalités et sauvegardes spécifiques requises pour les prêts de la Banque sans garantie de l’Etat et, d’autre part, de présenter les particularités des prêts aux sociétés viables obéissant à des modèles commerciaux et cadres de gouvernance judicieux et autonomes.
En vertu de cette politique, la Banque peut financer des opérations non souveraines, sous 4 conditions : l’adéquation stratégique avec les priorités de développement, la solvabilité et la viabilité commerciale, les effets sur le développement et l’additionnalité de la Banque.
Toutefois, elle tiendra compte des conditions macroéconomiques, des politiques, des lois, des règlements, des institutions judiciaires et des situations politiques et sociales pour assurer une gestion prudente des risques.
Intervenant à cette occasion, Charles Boamah, vice-président de l’institution, a fait savoir que le développement du secteur privé est une priorité pour la Banque, avant d’ajouter que son financement est indispensable au développement du continent.
Rappelons que cette nouvelle politique intervient après l’augmentation du capital de la BAD, qui est passé de 93 milliards $ à 200 milliards $.
Cette politique s’inscrit également dans le cadre de la demande des Etats à une plus grande intervention de l’institution dans le secteur privé, lors de l’augmentation du capital.
André Chadrak
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