(Agence Ecofin) - A Madagascar, la nouvelle réglementation de l’UE sur la nicotine suscite de vives inquiétudes dans le secteur de la vanille depuis qu’elle a été annoncée. Cette nouvelle mesure risque d’affecter plus de 30 % de la production malgache de la gousse.
À Madagascar, la nouvelle mesure de l’Union européenne (UE) sur les limites maximales résiduelles (LMR) de nicotine dans la vanille devrait finalement être appliquée à partir de janvier 2024, soit 5 mois de plus que la date butoir initiale qui était fixée au 14 septembre.
L’annonce a été faite à la suite d’une rencontre entre le Commissaire européen pour la Santé et la Protection des consommateurs et une délégation malgache formée par le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation ainsi que celui en charge de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ladite réglementation de l’UE sur les limites maximales résiduelles fixe désormais le taux de tolérance de nicotine dans la vanille à 0,05 mg/kg alors que plus de 30 % du stock produit par la filière malgache dépasse cette limite.
Ce sursis accordé par la Commission européenne devrait permettre à la Grande île de poursuivre ses exportations de vanille vers le marché commun de l’UE, son principal débouché comptant pour environ 40 % des envois.
Il faut noter qu’après avoir obtenu un report de la mesure, les autorités malgaches préparent aussi une demande de tolérance à l’importation fixant les conditions d’acceptation de la vanille de Madagascar avec un taux dépassant la limite actuelle fixée par l’UE.
Stéphanas Assocle
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UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.