(Agence Ecofin) - Nigerian Breweries, la filiale au Nigeria du groupe brassicole Heineken, a connu un premier trimestre 2019 en demi-teinte. Son bénéfice net de la période (8 milliards de nairas), bien que positif, s'est affiché en baisse de 21,34%, comparé à celui de la même période en 2018 (10,23 milliards de nairas).
Cette contre-performance est attribuable à une augmentation conséquente des droits d'accises sur les produits de l'entreprise, tout comme la progression de ses charges générales de vente de près de 3 milliards de nairas. Dans ces conditions, son chiffre d'affaires de 91,3 milliards de nairas (en hausse de 3,3%) a abouti à un résultat d'exploitation de 14 milliards de nairas, en baisse de 20,4%.
La situation ne devrait pas faire les affaires du groupe brassicole qui a besoin d'une trésorerie optimale pour gérer ses engagements de court terme. Lorsqu'on regarde, en effet, la part de ses actifs liquides et quasi liquides, disponibles à moins de 12 mois, ils ne suffisent pas à régulariser des engagements urgents comme les factures des fournisseurs, la dette fiscale et les dividendes des actionnaires.
Toutefois, Nigerian Breweries peut compter sur l’appui d’un groupe de 5 banques nigérianes qui lui ont accordé des crédits revolving pour un montant global de 66 milliards de nairas, sur lequel étaient déjà tirés 29 milliards de nairas au 31 mars 2019. L'entreprise continue aussi de pousser sa force de vente pour accroître davantage son chiffre d'affaires. Son budget de communication du premier trimestre a atteint les 4,2 milliards de nairas contre 3,7 milliards de nairas, à la même période en 2018.
Idriss Linge
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