(Agence Ecofin) - Jeudi, la société pétrolière, Ophir Energy, a réduit de moitié la valeur comptable de son actif Fortuna LNG, au large de la Guinée équatoriale, la réduisant de 300 millions de dollars, suite à l’incertitude entourant le projet.
Par ailleurs, la firme britannique a fait savoir qu’elle recherche un acheteur ou un partenaire pour tout ou partie de ses actifs sur le projet de liquéfaction de gaz naturel. D’ailleurs, des négociations avec « des acteurs crédibles » seraient en cours pour sauver le projet.
Elle souhaite, dans le même temps, céder 20% de participations dans des réserves de gaz opérées par Shell au large de la Tanzanie.
Ces déclarations surviennent alors qu’il y a encore deux mois, la société assurait qu’elle irait jusqu’au bout en lançant la production de GNL sur le projet en 2021, comme prévu. Son partenaire Schlumberger venait de quitter le navire et elle était sous le coup d’un ultimatum du gouvernement équato-guinéen qui la mettait en demeure de prendre la décision finale d’investissement avant fin 2018, au risque de perdre son statut d’opérateur.
Dans le communiqué qu’elle a publié, la société a déclaré que « malgré une amélioration rapide du paysage du GNL », elle « soutient que ces actions sont sous-évaluées » et qu’elle envisage de faire profiter à ses actionnaires les fruits des projets réalisés à forte valeur.
Pour cela, elle envisage de prioriser ses actifs asiatiques, son portefeuille étant désormais axé sur la production et les flux de trésorerie asiatiques. D’ailleurs, ses bureaux y seront transférés après le bouclage de l’acquisition de 250 millions de dollars d'actifs de Santos.
L'opération avec Santos a été conclue en début de mois, avec un paiement net en espèces de 144 millions de dollars après ajustement de la valeur des flux de trésorerie, à partir du 1er janvier 2018, explique Natural Gas World.
Son objectif est de devenir une société d’exploration et de production stable et autofinancée axée sur l’Asie du Sud-Est.
Olivier de Souza