(Agence Ecofin) - Lundi, le groupe pétrolier français Total a annoncé avoir cédé 25% de ses parts sur le bloc offshore 11B/12B à Qatar Petroleum, la compagnie publique pétrolière du Qatar. L’information a été donnée par un communiqué officiel de Total.
Si les termes du nouvel accord reçoivent les approbations réglementaires, Total conservera 45% de participation sur le périmètre ainsi que le statut d’opérateur. Qatar Petroleum quant à lui, y contrôlera 25% d’intérêt, le Canadien CNR International et Main Stream garderont respectivement 20% et 10% du périmètre.
« Nous sommes heureux de rejoindre notre partenaire de longue date, Total dans les activités d'exploration dans ce bloc frontalier en Afrique du Sud. C'est une étape importante dans notre stratégie visant à élargir notre empreinte dans l’Amont à l’international. Nous espérons que les efforts d'exploration seront couronnés de succès et nous sommes impatients de collaborer avec Total, CNR, Main Stream.», a commenté Saad Sherida Al-Kaabi (photo), le PDG de Qatar Petroleum.
En effet, Qatar Petroleum et Total sont partenaires sur plusieurs projets de développement au Qatar depuis plusieurs années. Au Congo par exemple, Qatar Petroleum détient une participation de 15% dans Total E&P Congo.
De son côté, Arnaud Breuillac, Président de la branche Exploration & Production de Total, a déclaré que cette transaction renforce le partenariat sur le bloc 11B / 12B, en préparation d’un puits d'exploration à fort potentiel qui devrait être foré sur le bloc à la fin de l’année 2018. Total s’est également dit ravi d'élargir sa relation de longue date avec Qatar Petroleum et de conjuguer les efforts pour explorer cette région prometteuse au large de l'Afrique du Sud.
Le bloc couvre une superficie de 19 000 km2 dans le bassin de l’Outeniqua, à une profondeur d’eau allant de 200 à 1 800 mètres. Total qui est entré sur le bloc en tant qu’opérateur en septembre 2013, avait prévu d’y forer un puits d’exploration en 2014, sans succès.
Cette nouvelle JV est aussi un espoir pour l’Afrique du Sud de mettre la main sur des hydrocarbures conventionnels puisque la cour suprême a interdit quelques mois plus tôt, l’exploration et la production du schiste, dont regorgent en abondance ses terres et ses eaux.
Olivier de Souza