(Agence Ecofin) - La solution proposée par le président Cyril Ramaphosa de séparer l’Eskom en trois entités distinctes afin de la redresser nécessitera plus de temps pour donner des résultats, selon le groupe Goldman Sachs.
La compagnie électrique sud-africaine, qui traverse depuis plusieurs années une crise financière structurelle, essaie actuellement d’éviter autant que possible les délestages tout en réhabilitant ses centrales âgées.
Le plan de sauvetage mis en place par le gouvernement passe par la scission de la compagnie en trois entités de production, de distribution et de transmission électriques. Il implique également l’investissement de 69 milliards de rands (près de 5 milliards $) par le gouvernement dans la société, sur les trois prochaines années.
« Nous avons une crise qui ne peut pas attendre trois ou quatre ans. Comme nous avons pu le constater sur les marchés étrangers, vous avez besoin de réelles capacités transactionnelles pour réaliser la scission d’entités beaucoup moins complexes que l’Eskom », a affirmé Colin Coleman (photo), le directeur de Goldman Sachs pour l’Afrique subsaharienne.
Le responsable penche plutôt en faveur d'une entité intégrée verticalement. « Rien ne remplace une bonne gestion, indépendante de la structure du marché, en cas de crise », a recommandé M. Coleman.
Gwladys Johnson Akinocho