(Agence Ecofin) - Selon un rapport national, les effets du changement climatique pourraient entraîner des pertes annuelles allant de 3 à 4,5% du PIB de la Côte d’Ivoire entre 2023-2030. Fort de ces prévisions, le gouvernement ivoirien appelle au soutien financier du FMI afin de réduire la vulnérabilité du pays.
La Côte d’Ivoire veut bénéficier d'un financement au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF) du Fonds monétaire international (FMI). C’est ce qui ressort du communiqué du Conseil des ministres, tenu le jeudi 23 novembre.
Cette décision intervient après la publication du rapport national sur le climat 2023-2050, qui évalue les besoins de financement supplémentaire pour renforcer la résilience climatique du pays à 0,2% voire 0,4% minimum du PIB par an, entre 2023 et 2050.
Selon le document, ce pays ouest-africain a enregistré une augmentation de la température de 1 à 4 degrés Celsius sous l’impulsion du changement climatique, une élévation du niveau de la mer de 30 cm et des précipitations de plus en plus irrégulières. Des tendances qui entraîneront des pertes annuelles moyennes allant de 3 à 4,5% du PIB entre 2023-2030 et qui pourraient atteindre 12,9% du PIB d’ici à 2050, a-t-il précisé.
L’Etat ivoirien craint que ces tendances n'aient de « graves répercussions » sur l’atteinte du statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure que vise le pays à l’horizon 2030. En effet, depuis le mois de mai, Abidjan bénéficie d’un programme financier mixte de 3,5 milliards $, soutenu par le FMI au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC) sur 40 mois. Celui-ci vise à maintenir la stabilité macroéconomique du pays à court terme et à soutenir une transformation économique plus profonde vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à moyen terme.
Pour le gouvernement ivoirien, ce financement permettra de réaliser les investissements nécessaires dans l’optique d’accélérer la transition écologique et de réduire la vulnérabilité du pays.
Il faut noter que ces dernières années, la Côte d’Ivoire s’est engagée à fournir des efforts d’adaptation aux changements climatiques et à réduire de 30,41% ses émissions de gaz à effet de serre, d’ici 2030. L’une de ses initiatives, la plus récente, est le lancement du projet « Transition Bas Carbone », en partenariat avec l’Union européenne, en vue de soutenir les engagements climatiques du pays sur la période 2024-2030.
Charlène N’dimon (stagiaire)
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