(Agence Ecofin) - Pour être efficace dans leurs efforts de promotion de la durabilité de l’industrie du cacao, les acteurs du marché doivent être plus complémentaires, estime Jean-Marc Anga (photo), directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (Icco). « Tout ce que nous avons entrepris ces dernières années, ne semblent pas fonctionner. Ce n’est pas ce que nous avions envisagé comme durabilité.», admet le responsable.
En effet, si les plans d’actions se sont multipliés au fil des années avec comme objectif de promouvoir une industrie cacaoyère plus respectueuse de l’environnement, le bilan de leur mise en œuvre reste mitigé au regard des préoccupations de plus en plus croissantes.
En outre, de nombreuses initiatives d’amélioration de la productivité promues par certaines entreprises ont conduit à une surproduction et à un effondrement des prix mondiaux du cacao, ce qui a réduit les revenus des producteurs de 30% selon M. Anga. « Cela a été très dommageable pour les producteurs qui se demandent ce que la durabilité signifie pour le secteur du cacao.», renchérit Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du Commerce.
« Pour rendre le cacao durable, l’industrie doit laisser tomber une approche égoïste basée sur la sécurisation des approvisionnements pour se diriger vers une démarche orientée par la diversification agricole », préconise pour sa part, Nicko Debenham, vice-président et responsable durabilité chez le Suisse Barry Callebaut.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.