(Agence Ecofin) - Le cadre juridique régissant le fonctionnement de la Bourse d’Alger devrait être révisé avant la fin 2015 dans le but d’y introduire des mesures visant à inciter les entreprises à rejoindre le marché, rapporte l’agence de presse officielle algérienne APS le 8 avril, citant un responsable de l’autorité de régulation de la place.
«Nous avons entamé une refonte du cadre juridique, devenu obsolète, afin de s'adapter aux évolutions du marché algérien. Si tout marche bien, les nouveaux textes seront prêts avant la fin de cette année», a déclaré le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob), Abdelhakim Berrah (photo).
Selon lui, cette réforme prévoit des allégements fiscaux pour les sociétés voulant rejoindre la cote de la Bourse d’Alger ainsi que la prise en charge d'une partie des frais de leur introduction. Les modifications porteront également sur la densification du contrôle, l'obligation d’information sur les performances des sociétés cotées et le durcissement des sanctions pour le non respect de la réglementation.
M. Berrah insiste aussi sur la mission des intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) qui doivent « s'inscrire dans une démarche proactive et assurer pleinement leur rôle en tant qu'incitateur des sociétés à l'introduction en Bourse ». «Le marché évolue très vite. Il faut, donc, mettre des mécanismes qui offrent plus de souplesse et qui favorisent le développement de notre place boursière», souligne M. Berrah.
Le gendarme de la Bourse d’Alger a rappelé, dans ce cadre, que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait donné, en 2013, son feu vert à l’introduction de huit entreprises publiques : la banque publique CPA, trois cimenteries publiques relevant du groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), la compagnie d'assurance Caar, la Cosider Carrières (filiale du groupe public Cosider), l'entreprise Hydro-aménagement et l'opérateur historique de téléphonie mobile Mobilis. «Si nous arrivons à introduire trois entreprises parmi les huit concernées avant la fin 2015, nous serons très satisfaits », a-t-il déclaré.
M. Berrah relève, par ailleurs, que l'objectif des pouvoirs publics à travers l'introduction en Bourse des entreprises publiques n'est pas de répondre à un besoin de financement, mais plutôt de moderniser leurs modes de management (comptabilité conforme, business plan...) et d’assurer, ainsi, leur pérennité.
Concernant les entreprises privées, M. Berrah a fait savoir que la Cosob n'a reçu aucun dossier mais tout en révélant que cinq entreprises au moins préparent activement leur introduction.
La Bourse d’Alger ne contribue pratiquement pas au financement de l'économie, essentiellement assumé par les banques, par le budget de l'État et par le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes qui est alimenté par les revenus du pétrole.
La place, créée en 1997 ne compte actuellement que quatre sociétés cotées: El Aurassi (hotellerie), Saidal (industrie pharmaceutique), Alliance Assurance et NCA Rouiba (jus de fruits).
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