(Agence Ecofin) - Land Bank, une banque sud-africaine spécialisée dans le financement de l’agriculture, a estimé, le 20 août, que l’expropriation des terres sans compensation pourrait coûter au gouvernement 41 milliards de rands (2,8 milliards de dollars) au cas où ses droits en tant que créancier ne seraient pas protégés.
«Si l’expropriation sans compensation devait se matérialiser sans protection des droits de la banque en tant que créancier, elle serait tenue de rembourser immédiatement plus de 2 milliards de dollars.», a estimé le président du conseil d’administration de la banque, Arthur Moloto.
«Cela rendrait la totalité de notre portefeuille de financement de 41 milliards de rands exigible et payable immédiatement, ce que nous ne serions pas en mesure de régler. Par conséquent, l'intervention du gouvernement serait nécessaire pour rembourser nos prêteurs.», a-t-il ajouté, indiquant que Land Bank se refinance sur les marchés locaux de la dette et des capitaux ainsi qu’auprès de plusieurs institutions multilatérales internationales, dont la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM).
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a décidé récemment de suivre son parti, le Congrès national africain (ANC), dans sa volonté de modifier la Constitution à propos des l’expropriation des terres arables détenues par les fermiers blancs et de leur redistribution en faveur de la majorité noire et pauvre du pays.
24 ans après la fin de l’apartheid, environ 73% des terres arables du pays sont toujours contrôlées par des fermiers blancs.
Lire aussi:
22/06/2018 - Afrique du Sud : des fermiers blancs seront expropriés
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.